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Festival

Festival de Gérardmer 2011 : Jour 3 - Rattrapage pour "Ne nous jugez pas" et emballement pour "Rare esports" un conte de noël

29 janvier 2011

JOUR 3 : CANNIBALES, TROLLS ET PERES-NOËL, LA MONSTRUEUSE PARADE

NE NOUS JUGEZ PAS
Compétition (+2)

Un film mexicain, de genre de surcroit, ça n’est pas banal ! Premier long métrage de Jorge Michel Grau, « Ne jugez pas » impose une patte, une recherche. Film social mêlant satire à froid (la vision des forces de l’ordre, certains dialogues) et cannibalisme rituel, ce petit OVNI filmique envoute, par le charme de son rythme lent et de ses interprètes concernés. Malgré quelques défauts de jeunesse, « Ne nous jugez pas » perpétue la tradition d’un fantastique étrange et réaliste, où la résolution des intrigues importe finalement moins que la peinture d’une réalité sociale dérangeante. Du tout bon.

RARE EXPORTS : UN CONTE DE NOEL
Hors compétition (+3)

Voici probablement le coup de cœur du festival 2011. Un riche américain, après avoir y avoir consacré toute sa vie, découvre l’emplacement du Père Noel. Tel « Jurassic Park », avec son équipe, son but est de le déterrer. Sauf que notre Père Noel et ses amis elfes punissent réellement les gens pas sages. Le film commence dans une ambiance assez sombre, mais gagne tout son intérêt dès que le ton change. Tout cela grâce à un nouveau héros, le jeune Pieteri, enfant qui, comme il sait qu’il a fait des bêtises, ne compte pas attendre tranquillement sa fessée. C’est frais, drôle, intelligent. Un vrai film fantastique pour toute la famille.

COLD PREY 3
Hors compétition (-3)

Ce troisième épisode d’une série qui ne commençait pas si mal est d’une incompréhension totale. Pas dans son histoire inexistante, mais dans sa conception. Comment peut on encore faire un film comme ça de nos jours ? Une bande de jeunes, qui n’ont apparemment jamais vu un film d’horreur, partent en camping sauvage et sont victimes du tueur emblématique de la série. C’est ultra plat, vu 100 000 fois et d’une connerie sans fin (marre de ces jeunes apeurés qui se jettent quand même dans la gueule du loup). Seul intérêt du film : une très jolie photo ultra léchées qui rend bien honneur aux magnifiques paysages norvégiens et aux deux jolies blondes du film.

THE TROLL HUNTERS
Compétition (+3)

Surfant sur ka vague des documenteurs fantastiques tels que « REC » et autre « Cloverfield », ce petit bijou venu du froid (de Norvège, pour être précis) se permet des audaces jamais vu jusqu’alors. Passé la relative déception de voir que « The Troll Hunters » n’est pas un film d’horreur, c’est avec bonheur qu’on savoure l’aventure forcément mouvementée d’une bande d’étudiants partis à la suite de ce qu’ils croient être un chasseur d’ours. Osant revisiter les codes du film documentaire pour mieux y inscrire un propos purement fantastique. En effet, « The Troll Hunters » dévoile enfin la vérité sur ces monstrueuses créatures mythologiques, cachées en pleine forêt ou sur les sommet enneigés. Avec des effets spéciaux démentiels (quels Trolls, par Odin !) et son humour dévastateur, le film de André Ovredal se savoure comme un excellent divertissement. Osé.

PROWL
Hors compétition (-3)

Mal filmé. Mal joué. Mal éclairé. Pas écrit du tout. Personnages et situations ridicules. Voilà tout ce que vous entendrez sur cette histoire de jeune fille pas bien dans sa peau qui quitte son village pour rejoindre la grande ville, destination de ses rêves et de ses attentes. Mais comme elle n’a pas la chance d’être un personnage de bon film, il faut qu’avec sa bande d’abrutis de potes, elle accepte de monter à l’arrière du camion d’un inconnu qui va les livrer à une bande de vampires assoiffés de sang. Le degré 0 de ce que l’on peut trouver sur grand écran se trouve dans ce film. Même pas déçu, juste dégouté.

HYBRID
Hors compétition (0)

Second long-métrage réalisé par Eric Valette lors de son séjour américain (après le remake de « la Mort en ligne »), cette série B des plus banales ne diffère jamais des innombrables productions cheap squattant les grilles de programmes des chaines de seconde zone. Effets numériques pourris, acteurs au rabais, rythme défaillant… Mais finalement qu’importe, tant peut être agréable le plaisir pris à regarder cette bande idiote où une poignée de pauvres gens affrontent une voiture-crustacée du plus bel effet ! Quelques dialogues hilarants, une photographie intéressante et une mise en scène carrée suffisent à éviter au film le néant absolu. Heureusement, depuis ça, Valette est revenu chez lui tourner d’excellents polars. On a eu peur !

Frédéric Wullschleger et François Rey

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