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Festival

Festival de Gérardmer 2011 - Compétition de courts métrages

31 janvier 2011

COMPÉTITION DES COURTS METRAGE

Sept courts métrages pour cette nouvelle compétition, soit sept idées du genre, entre références, comédie, onirisme et originalité.

LE VIVIER de Sylvia Guillet (+3)

Une femme s’est enfermée chez elle pour veiller sur son amant, souffrant d’une étrange maladie. Alors que la solitude se fait sentir, et que l’extérieur tente parfois d’entrer, une métamorphose se produit. Voilà un film d’une originalité bienvenue, portée par une actrice épatante et une conclusion résolument fantastique qui ravira les fans de films de monstres aquatiques. Excellent.

BLOODY CHRISTMAS 2 – LA REVOLTE DES SAPINS de Michel Leray (+1)

Un bon gros délire bis qui voit Frédérique Bel confronté à un sapin de Noël particulièrement revanchard. Voilà pour ce petit film complètement fou, agréablement rythmé et drôle, auquel manque tout de même un petit peu de fond. En gros, c’est fun et débile comme il faut, mais ça vas pas beaucoup plus loin.

MANDRAGORE de Fabrice Blin (+2)

Marie recueille un homme nu et amnésique. Dans sa maison perdue en forêt, elle le soigne. Un mélange des genres, entre science-fiction (le flash-back) et fantasy, qui s’inspire du mythe des sorcières et de la mandragore pour construire son propos. Belle facture technique et rythme poétique, dommage que les acteurs n’arrivent pas à rendre crédible des dialogues peu inspirés. Belle tentative.

NO FACE de Mathilde & Jean-Yves Arnaud (+3)

Un étrange photographe capture le visage et la voix des passants. Que peut-il bien en faire, lui qui n’a pas de visage ? Une beauté folle dans l’esthétisme rétro de ce petit film poétique et cruel, mis en scène avec élégance, et dont le propos n’est pas sans rappeler les contes d’Edgar Poe. La conclusion, amère et énigmatique, donne à réfléchir sur le personnage, homme seul obliger de recourir à la séquestration pour se créer de la relation. Coup de cœur.

CABINE OF THE DEAD de Vincent Templement (+3)

Poursuivi par des zombies, un quidam se réfugie dans une cabine téléphonique et tente de joindre ses proches. Une merveille de comédie aux dialogues savoureux, aux maquillages crédibles et à la chute joyeusement absurde. Comme quoi, on peut faire du délire maîtrisé et innover, même légèrement, sur un sujet vieux comme le monde. Bonne surprise.

LE MIROIR de Sébastien Rossignol (+2)

Une célèbre actrice, défigurée par un accident de voiture, se renferme sur elle-même dans son immense manoir. Un parfum de Polanski, période « Répulsion » ou « le Locataire », pour ce film visuellement magnifique, empreint de mélancolie et de folie. La belle Sophie-Charlotte Husson apporte son talent et son charme à cette touchante histoire de crise identitaire. Beau.

RED BALLOON de Damien Macé & Alexis Wajsbrot (+3)

Un pur exercice de style, entre Wes Craven (une baby-sitter entend un bruit venant de la chambre de l’enfant) et David Fincher (facture technique irréprochable et travelling virtuose), un petit film qui revisite efficacement les codes du slasher, jusqu’ à une conclusion terrible dans la lignée des classique du genre. Pas original pour un sou, mais la preuve que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures recettes. Belle réussite.

Frederic Wullschleger Envoyer un message au rédacteur