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INTERVIEW

COMME LES AUTRES

Hande Kodja

Interview comme personne pour « Comme les autres » avec Lambert Wilson et Vincent Garenq.

Journaliste:
Quelle réaction du public attendez-vous ?

Vincent Garenq :
On a envie que le film plaise et crée le débat. Il y a un peu de provocation mais nous ne sommes pas …

© Mars Distribution

Interview comme personne pour « Comme les autres » avec Lambert Wilson et Vincent Garenq.

Journaliste:
Quelle réaction du public attendez-vous ?

Vincent Garenq :
On a envie que le film plaise et crée le débat. Il y a un peu de provocation mais nous ne sommes pas militants dans notre approche.

Lambert Wilson :
On attend avant tout que ça plaise et qu’il rencontre son public, provoque un débat, ouvre sur des discussions autour de l’étiquette qu’on peut donner à l’amour, au désir d’enfant. Dans les avant-premières les discussions ont eu lieu immédiatement et pas simplement sur l’homoparentalité, mais aussi sur la question fondamentale du désir d’enfant quelle que soit sa sexualité. Il ne s’agit donc pas d’un film sur l’homosexualité, mais d’un film sur l’homoparentalité qui est un combat du même ordre que celui des homosexuels se battant pour leur reconnaissance il y a 30 ans.

Journaliste:
Comment avez-vous construit vos personnages ?

Vincent Garenq :
J’ai toujours eu des amis homos, c’est dans mon univers. Ce sont des amis très proches et c’est l’un d’entre eux qui m’a parlé de son désir d’enfant. J’ai eu envie d’en faire un documentaire et ai pris contact avec l’association des parents gays & lesbiens (APGL). Dix ans après, le documentaire est devenu un film et mon ami Manu n’est toujours pas père : c’est une vraie galère pour les homos.

Journaliste:
Pourquoi avoir fait une comédie ?

Vincent Garenq :
Peut-être par pudeur et par peur de rebuter une partie du public en faisant un film plus dramatique.

Journaliste:
Le film est très dur pour les deux personnages féminins…

Vincent Garenq :
Quand on s’attaque à un sujet comme ça, il faut un peu d’épaisseur. Les personnages féminins sont inspirés d’amies de ma femme (rires) ! Sachez tout de même qu’il y avait une version du film montrant la réussite de Fiona, mais cette conclusion a été enlevée au montage.

Journaliste:
Un mot sur les mères porteuses : en avez-vous rencontrées ?

Vincent Garenq :
J’ai montré le film à l’APGL et à des couples qui avaient fait appel à des mères porteuses et m’ont raconté que le moment où on prend l’enfant à la mère qui vous le donne était un moment particulièrement difficile.

Journaliste:
Lambert Wilson, on vous sent particulièrement investi, pourquoi ?

Lambert Wilson :
Il y a déjà le plaisir de recevoir un rôle dans lequel tout est à jouer, il y avait aussi beaucoup de scènes très différentes, de l’émotion… c’est un cadeau ! Je n’ai jamais été confirmé comme acteur de comédie mais après celles que j’ai faites je n’ai eu que des propositions idiotes. Ici, c’est un film qui parle d’amour où les étiquettes tombent, alors se faire le défenseur de ces valeurs c’était important pour moi. Je n’ai eu que peu d’occasion de mettre le doigt dans la prise de la société. J’aime les films qui donnent la possibilité de se transformer.

Benoît Michou Envoyer un message au rédacteur

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