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ZOOKEEPER

Une production d'un autre âge

Un gardien de zoo voit revenir dans sa vie une jeune et riche femme, qui l’avait plaqué trois ans auparavant, ne voyant pas en lui l’homme ambitieux dont elle rêvait. Ne s’étant jamais vraiment remis de cette séparation, il va tout tenter pour la convaincre de ressortir avec lui. Et pour cela, il pourra compter sur l’aide des animaux du zoo…

Personnifier les animaux en les dotant de la parole semble vouloir revenir à la mode, ce malgré l'échec l'an dernier de « Comme chiens et chats 2 : la revanche de Kitty Galore ». A vrai dire, on n'avait pas vu cela en live depuis des années, les dessins animés « Madagascar » ou « Wild life » ayant rendu le procédé quelque peu obsolète, et les films d'animation permettant à moindre coût de gérer de multiples situations, sans avoir à utiliser de dresseurs ou d'incrustations dans le plan. Mais qu'à cela ne tienne, les producteurs hollywoodiens, en manque certain d'inspiration, recyclent de vieilles idées, en ajoutant par dessus une bluette sans saveur, dont on aura deviné le dénouement au bout de cinq minutes, si ce n'est le message sous-jacent : « sois donc toi-même », voire « il n'y a pas de sot métier », au choix.

Dans le zoo de « Zookeeper », il y a donc logiquement toutes les figures animalières classiques, du lion bienveillant et protecteur, au singe prétentieux, en passant par la girafe pipelette et l'éléphant maladroit. Ne manquent que les pingouins espions... mais ceux-ci sont apparus, ou presque, dans une production de l'été bien plus sympathique (« Les pingouins de Mr Poppers »). Si les petits s'amuseront des échanges virulents entre deux ours en quête de femelles, ou des accès critiques du singe (qu'on ne cesse de voir dans diverses productions, comme « Very bad trip 2 »), les adultes eux, soupireront de lassitude face aux pathétiques leçons de drague ou de comportement conférées par les animaux.

Bref, l'histoire n'a pas grand intérêt, les gags volent au ras du sol, quand ils ne plongent pas le nez dans le « pipi-caca », et l'on ressort de là avec une indigestion encore renforcée par l'escapade répugnante du héros du côté des concessionnaires de voitures friqués. Clairement indigeste, et ceci sans parler de l'insupportable cabotinage des acteurs, Kevin James en tête.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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