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WAR PONY

Un premier film naturaliste prometteur

Au cœur d’une réserve indienne, le parcours d’un gamin de 12 ans et d’un jeune homme de 23 ans, essayant tant bien que mal de survivre…

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Dès les premières minutes, on sent que Riley Keough a profité de ses différentes collaborations avec David Robert Mitchell et Andrea Arnold pour appréhender comment saisir l'âme humaine, capturer le parcours de marginaux, ces laisser pour compte d'une Amérique qui ne prend même plus le temps de les regarder. Pour son premier long métrage, co-réalisé avec Gina Gammell, elle a planté sa caméra dans la Dakota du Sud, au cœur de la réserve de Pine Ridge, lieu ô combien symbolique, empreint des stigmates d'une communauté abandonnée par les élites et où la débrouille a remplacé les espoirs d'un job stable.

Plongée au sein de ce peuple amérindien, le film se focalise sur deux protagonistes : Matho, 12 ans et Bill, 23 ans. Une décennie les sépare, mais leurs problématiques sont identiques : avoir un toit, de la nourriture dans l'assiette, survivre comme on peut. Si le portrait s'avère passionnant, les ressorts scénaristiques choisis pour enrober le drame prennent eux des sentiers trop éculés, multipliant les sous-intrigues sans véritablement les résoudre. En résulte un sentiment d'intouchabilité envers les personnages, annihilant grandement la tension puisque chacun de leurs actes n'engendre pas les répercussions attendues. Mais ces défauts ne sauraient effacer les qualités de mise en scène et de direction d'acteurs d'un duo de réalisatrices à suivre.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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