VENGANZA

A macho, macho et demi

Alors que dans la pièce du haut a lieu un cours de flamenco, et qu’à la télé passe un match de foot, une bande de filles, fortement préparées, tente un casse, qui frôle le fiasco…

Tout commence par un gang de filles qui foire un casse... pourtant bien préparé (elles utilisent le bruit d'un cours de flamenco pour cacher celui du forage et l'attirance des gardiens mâles pour les match de foot comme diversion...). Puis le scénario bifurque sur les destins malheureux de chacune d'entre elles. Essayant de récupérer leur butin, elles doivent faire face à une bande de brutes, de mafieux et autres hommes pas très agréables au machisme affiché. Il faut dire que dans ce film venu d'Espagne (et véritable carton là bas), la femme est bonne à tirer des pipes et c'est à peu près tout.

Les dialogues sont machos au possible, mais on ne peut pas nier que le réalisateur possède un certain style y compris dans la mise en images de fusillades dynamiques (dont une, où l'on assiste au montage incroyable d'un fusil à partir d'un vélo...). Le film grouille donc de bonnes idées et affiche un rythme d'enfer. Pour une fois les filles ont des couilles (voir notamment l'héroïne dont la soeur dans le comas), mais restent toujours humaines et resplendissantes, dans leur fraternité suicidaire et vengeresse (elles vont s'attaquer à celui qui a fait du mal à l'une d'elles). Un film espagnol couillu et féminin à la fois: seul Almodovar nous avait déjà donné cela.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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