VALENTIN VALENTIN
CONTRE : Niveau -2 - Tellement creux que ça en devient gênant

La scène d'introduction nous fait attendre une enquête policière puisqu'on y apprend d'entrée la mort d'un personnage central. On comprend rapidement que la discrète voisine asiatique qui intrigue Valentin aura quelque chose à voir avec ce cadavre. Mais fini le polar puisque qu'on va plutôt s'attarder sur les personnages secondaires, tous plus pittoresques les uns que les autres, et l'on comprend alors que le film est en fait une comédie. Mais une comédie qui ne déclenche aucun rire. Et non seulement on ne rit pas, mais quel malaise de voir François Morel et Géraldine Chaplin dans des rôles aussi embarrassants...
Prenez une belle brochette d'acteurs et mettez leur des étiquettes grossières sur le front. Nous avons l'artiste sans le sou, la voisine amoureuse, la maîtresse nympho, le mari jaloux, le jardinier pédophile, la vieille alcoolique, la mère qui plane... mais ce ne sont que des coquilles vides qui contribuent à renforcer le mystère autour de Valentin, ce beau et énigmatique jeune homme qui habite le même immeuble parisien. Vincent Rottiers, seul naufragé de ce grand n'importe quoi, électrise le film de sa présence, et c'est tout ce qu'on en retiendra.
Il est difficile d'imaginer être le seul à ne pas avoir aimé ce film, mais il se peut aussi que d'autres l'apprécieront. Les goûts et les couleurs. Me voici donc face à un dilemme et face à deux interrogations, à savoir comment un film pareil a pu voir le jour, ou qu'est-ce qui a pu m'échapper à sa vision pour en apprécier la composition. Et en même temps, il ne m'est pas possible de conseiller à quiconque d'aller le voir pour que chacun me donne son avis, ce ne serait pas rendre service. Je prends donc le parti de rester complètement dérouté par ce film, pour le moment...
Rémi GeoffroyEnvoyer un message au rédacteur