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LES VACANCES DU PETIT NICOLAS

Un film de Laurent Tirard

Bonbon estival

C’est la fin de l’année scolaire, et comme chaque année les parents du Petit Nicolas se disputent pour savoir s’ils partiront à la montagne ou à la mer. Mais pour une fois sa maman est d’accord pour un séjour balnéaire, à condition d’emmener Mémé avec eux…

Après un premier épisode gentillet, la franchise du Petit Nicolas (adaptée des bande-dessinées de Sempé et Goscinny) prend son envol avec un second épisode qui ravira toute la famille et devrait faire les beaux jours du box-office français de l'été. Le générique donne le ton, ancrant l'intrigue dans un contexte vieillot des années 70, avec une succession de cartes postales, sur un tourniquet, incluant fonds touristiques, noms des acteurs et des techniciens.

La comédie est globalement de bonne tenue, le scénario tentant de composer entre gags potaches (le raccordement de la douche à la descente d'égouts...), comique de répétition (la mamie et ses bonbons...) et véritables situations rocambolesques (la voiture qui sort de l'embouteillage à laquelle tous les parisiens emboitent le pas, la drague gentille entre gamins et les lettres d'amour idiotes...). Laurent Tirard s'amuse visiblement (il parodie même "Shining" dans les couloirs de l'hôtel) et ses interprètes aussi (voir la scène de la réception avec une Valérie Lemercier déchaînée).

Dans le fond, c'est au portrait peu reluisant d'un père à la masculinité remise en cause par tout son entourage, de la grand-mère aux enfants, que l'on a droit. En permanence montré comme un lâche, le personnage interprété par Kad Merad est en effet inquiet face aux tournures de phrases de la carte postale qu'il envoie è son patron, se fait doubler par sa femme quand il s'agit de se plaindre d'un Italien bruyant, et passe pour un raté auprès d'anciennes connaissances. En bref, on s'amuse de ses malheurs, tout comme des bêtises du groupe de gamins, et on regrettera juste que certains personnages secondaires soient un peu oubliés en route (la grand-mère, le pion resté à Paris...).

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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