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UN PRINTEMPS À PARIS

Un film de Jacques Bral

De facture vieillotte

A sa sortie de prison, un homme mûr est à nouveau contacté par son ancien partenaire. Réticent, il se laisse finalement embarquer dans une histoire de cambriolage…

Quoi de plus honnête que ce polar à la française, mêlant cambriolage et histoires d'amour et d'amitié aussi rabattues que peu probable. On est pourtant séduit par cette classique opposition entre deux personnages, l'un, vieux baroudeur à qui on la fait plus, et l'autre, jeune loup aux dents longues, à la gâchette facile. Si EddyMitchell livre une composition honnête dans le rôle du premier, flegmatique et en retrait de la vie, c'est Sagamore Stevenin qui tient au le haut de l'affiche, entre absence de moralité et envie d'autre chose. Sa classe naturelle lui permet de rendre son personnage crédible, malgré des maladresses de jeunesse, aussi naturelles que probables. On regrette de ne pas le voir plus souvent à l'écran, peut être à cause de metteurs en scène frileux…

Côté scénario, si la fin est délicieusement amorale, on se délecte plus des rapports entre le jeune homme violent et celle qu'il a séquestré, pleine de non-dits, que des histoires d'enquête qui collent au train des deux voyous. D'autant que certaines coïncidences sont tellement énormes (comme la scène d'identification des portraits au commissariat), que l'on finit par être un petit peu agacé. D'un dynamisme faiblard, la mise en scène ancre le film dans une tradition datée, qui fait que l'on ne peut définitivement pas le classer parmi les films renouvelant le genre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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