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TWILIGHT, CHAPITRE 5 : RÉVÉLATION – 2ÈME PARTIE

Un film de Bill Condon

Le paradoxe du temps qui s'étire à l'infini

Bella a finalement survécu à sa transformation en vampire. Elle découvre avec délectation ses pouvoirs, qui la rapprochent encore, à l’image de sa nouvelle température corporelle, de son mari Edward. Mais la présence de sa fille, Renessmée, qui grandit à une vitesse anormale, semble menacer l’avenir du clan des Cullen…

On ne peut pas dire que la Saga « Twilight » aille en s'améliorant. Si l'humour sexué du troisième épisode (« Hésitation ») réapparaît parfois ici (voir la scène où Taylor Lautner se désape devant le père de Bella), on est également loin de la découverte d'un univers, qui faisait le plaisir du premier volet (« Fascination »). Du coup cet épisode 5 est à ranger parmi les plus mauvais de la série, quelque part entre le répétitif et vain numéro 2 (« Tentation ») et l'infini supplice que représente le 4ème (« Révélation » partie 1).

Dans le fond, le problème principal vient de l'absence de traitement de quoi que ce soit. La découverte des pouvoirs de Bella est expédié comme si cela n'intéressait personne, évacuant en à peine dix minutes ses penchants pour le sang humain, quant à l'intrusion de Jacob dans le couple elle est à peine esquissée, tandis que le danger de l'implication du père ne fait l'objet que de quelques développements. Les interprètent eux, n'ont même pas le temps de feindre un sourire sincère histoire de donner de la crédibilité à leur bonheur, dans leur maison parfaite dont on ne verra que la façade bucolique, et le lit, pour une scène de sexe fadasse.

Paradoxalement, comme sur l'ensemble de l'épisode précédent, tout semble être étiré en longueur à l'extrême, histoire de justifier l'injustifiable et inutile découpage de ce dernier livre en deux parties, qui n'a pour objectif de faire de gros sous. Bref, les 45 dernières minutes sont dédiées à une bataille proprement interminable, voyant s'affronter deux clans, sur fond de décor minimaliste puisque situé dans la neige. Une bataille qui est à vrai dire le seul véritable événement de cette 2e partie, le reste n'étant que broderie inutile, à l'image du générique de fin qui passe en revue les plus petits et insignifiants rôles, même aperçus à peine deux minutes dans l'un des cinq épisodes. En bref, le Cinéma aurait certainement grandement gagné à ce que les deux parties de « Twilight Chapitre 4 » soient regroupées en un seul et unique film. Au lieu de cela, c'est uniquement le porte-monnaie de la productrice-romancière et du Studio américain à l'origine de la saga qui devraient se retrouvés bien remplis.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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