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TONNERRE

Un film de Guillaume Brac

Coup de tonnerre sur le cinéma français !

Maxime, rockeur en proie aux doutes, retourne vivre chez son père le temps de composer son nouvel album. Il fait alors la rencontre de la belle Mélodie, jeune journaliste en herbe. Cette rencontre va aboutir sur une passion dévorante dont l’issue risque d’être des plus dramatiques…

Après le surprenant "Un monde sans femmes", Guillaume Brac revient derrière la caméra, toujours accompagné de Vincent Macaigne. Cette fois-ci, il embarque le comédien dans une romance passionnelle entre un rockeur désabusé et une jeune journaliste en herbe au cœur de la ville de Tonnerre, sublimement magnifiée et mystifiée par l’objectif. Sous les yeux du spectateur, ces deux êtres se rapprochent inéluctablement dans un univers subtilement foutraque où le burlesque n’est jamais bien loin. Vincent Macaigne, définitivement le fils prodigue de cette nouvelle génération d’acteurs, et Solène Rigot font des merveilles en incarnant ces deux tourtereaux gentiment délurés, leur naturel et leur aura éclaboussant la pellicule. Sans artifice, et avec une maîtrise parfaite du cadre et de l’arc narratif, le réalisateur dessine une histoire d’amour réaliste et touchante, en trouvant toujours le parfait équilibre entre les différents tons du métrage.

Car l’une des véritables forces du film est de brouiller en permanence les repères du spectateur pour passer de la comédie au drame, virant même par moments au polar. En flirtant avec le thriller psychologique pour présenter les désillusions amoureuses, "Tonnerre" laisse le spectateur être son propre juge des différents évènements auxquels il assiste, le réalisateur refusant toute forme de moralisme ou de manichéisme. Au milieu de l’ambiance rose-bonbon initiale, les différentes noirceurs progressives et les pulsions violentes du protagoniste offrent une œuvre détonante et inattendue. Si certaines longueurs sont à noter, et si certaines scènes s’avèrent inutiles durant la seconde partie, plombant quelque peu le rythme de l’ensemble, ce métrage, par sa forme hybride, marque la naissance d’un cinéaste à suivre.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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