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LE TERMINAL

Un film de Steven Spielberg

L'Amérique selon Spielberg

Victor Navorski, citoyen d'une petite république d'Europe de l'Est se retrouve coincé dans le terminal de l'aéroport JFK, à New York. Son pays d'origine ayant subit un coup d'état, son visa a été annulé, et il ne peut pénétrer aux Etats-Unis. Comme il ne souhaite pas retourner dans son pays, il doit apprendre à se débrouiller et à vivre dans le terminal, en étant assez prudent pour ne pas ses faire expulser…

Sur une idée de base écrite par Andrew Niccol (Gattaca, The truman show, Simone), vaguement inspiré d'un fait divers réel (un iranien coincé à Roissy depuis des années), les scénaristes américains ont concocté une histoire fantasque, sur la débrouillardise, la réussite personnelle et le melting-pot américain, surmontée en guise de cerise sur le gâteau, d'une romance bien peu probable. Si les messages d'intégration, vendant le pays de tous les possibles sont un peu trop évidents vers la fin du film, Le terminal est une comédie charmante flanquée de quelques belles scènes.

La première rencontre entre Tom Hanks et son hôtesse de l'air favorite, Catherine Zeta Jones, est un délice, et l'explication du pourquoi d'une certain boîte recèle une émotion discrète, et évite la douce frustration connue avec le paquet de « Seul au monde ». L'acteur donne à son personnage un aspect balourd assez attendrissant, et effectue un remarquable travail sur l'accent, sorte de mélange de Bulgare et de Russe. Enfin, l'approche des difficultés d'immigration et du travail des douanes est assez réalistes, même si on aurait aimé que le personnage de Stanley Tucci soit un peu moins typé « méchant de service ». Et cela donne lieu à certainement la plus belle scène du film : la rencontre avec un véritable russe venu apporter des médicaments à son père, ou à un bouc, selon les versions ou les traductions.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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