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SNOOPY ET LES PEANUTS - LE FILM

Un film de Steve Martino

Quel ennui !

Charlie Brown n’en finit plus d’accumuler les maladresses et la malchance. Alors qu’arrive en ville une petite fille rousse, son chien Snoopy le pousse à suivre son cœur et à aller lui parler…

CONTRE : Niveau -1

Si ce premier long métrage confirme bien quelque chose c'est que le personnage le plus drôle et attachant des Bandes dessinées de Charles Schulz c'est bien Charlie Brown lui-même et non son chien Snoopy. Parce que ce maladroit éternel, traînant avec lui sa poisse, est bien plus touchant et mis en valeur par ses petits camarades, que par les pitreries à peine drôles de son clébard, au final plutôt prétentieux.

Axé sur la notion de persévérance, ce dessin animé produit par Bluesky (ceux à qui l'on doit la série des "L'âge de glace") dispose cependant d'un graphisme séduisant. Les personnages et décors sont en volume, créés en images de synthèse, et agrémentés de traits de crayons pour les sourcils ou la bouche, mais aussi pour souligner certains mouvements. S'ajoute à cela quelques bulles noir et blanc façon bande dessinée, pour signifier quelques souvenirs ou quelques désirs.

Déroulant un scénario mollasson, « Snoopy et les peanuts – le film » déçoit nettement, car rares sont cependant les moments qui entraînent l'adhésion, ou un rire franc. Resteront au final le spectacle de fin d'année avec le numéro de la sympathique petite sœur, la recherche d'un livre "guère épais" de Léo Tolstouille, et la bonne idée du film : remplacer les voix des parents par une sorte de bruit de trompette en sourdine. Amusant.

Malheureusement, les passages où Snoopy s'imagine en héros du roman qu'il est en train d'écrire, aviateur combattant un mystérieux Baron Rouge, ne sont pas d'une utilité folle. Ils traînent en longueur, meublant les interstices d'une histoire déjà bien maigre sur le fond. Si le reste n'y est pas déjà parvenu, ces moments viendront à bout des parents les plus persévérants. Et peut être de quelques enfants un peu plus exigeants que les autres. Un comble pour un film qui vous pousse à ne jamais renoncer...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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