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SHAUN OF THE DEAD

Un film de Edgar Wright

POUR: Niveau +3 - A mourir de rire

Shaun ( Simon Pegg ) vit avec deux colocataires, don't un n'en glande pas une et s'avère un peu envahissant. Sa fiancée, toujours flanquée d'un couple d'amis, lui propose de passer des moments seuls à seuls, ailleurs qu'au pub où ils se rendent tous les soirs. Alors que leur rendez vous au restaurant tombe à l'eau, et qu'ils décident de ses séparer, les gens commencent à avoir, autour d'eux, de drôles de comportements…

Sorti il y a plus d’un an chez nos amis britanniques, Shaun of the Dead arrive enfin dans nos contrées. Entre comédie « so british » et film d’horreur gore, le cocktail détonne parmi le formatage des blockbusters estivaux et mérite largement d’être découvert.

Tout son impact provient du décalage entre la situation (la fin du monde) et la désinvolture que les « héros » manifestent à son égard. Surtout, l’invasion zombiesque va être prétexte au parcours initiatique de Shaun. Incapable d’assumer ses responsabilités et de se conduire en adulte, il se comporte comme un parfait adolescent, comme l’un de ces « geeks » qui justement portent au pinacle le cinéma de George Romero dont le film d’Edgar Wright s’inspire largement.

A ce titre Shaun of the Dead utilise avec brio toutes les figures du genre (personnages encerclés dans un lieu clôt, scènes de cannibalisme…), tout en profitant de l’immaturité du duo principal pour instaurer un décalage propice à l’humour. A la fois vrai bon film de zombies, respectueux de tout un pan du cinéma gore, Shaun… est donc de surcroît une vraie bonne comédie, où la surprise finalement tient dans le refus de la parodie grinçante (à l’image du navrant Wes Craven avec ses Scream) au profit d’un burlesque généreux.

Edgar Wright se permet même une certaine virtuosité lorsqu’il délivre ce formidable plan séquence de 5 minutes où Shaun va acheter de la bière sans réaliser qu’autour de lui seuls subsistent des morts-vivants, résumant son film avec audace. Qui plus est, il nous saisit littéralement lorsque l’humour et le gore s’effacent devant l’émotion : la mort rattrape brutalement les protagonistes, elle qui jusqu’ici confinait à la drôlerie via l’utilisation hilarante des zombies. Ce qui achève de faire de Shaun… plus qu’une enième série B : un excellent film tout court.

Thomas BourgeoisEnvoyer un message au rédacteur

« La » grande idée du film de Edgard Wright, parodie de Dawn of the dead (Zombie), est de remplacer le centre commercial où se réfugient des personnages, par un pub, symbole culturel typiquement anglais. Et l'on s'amuse des allusions à la place qu'occupe cet endroit dans la vie de l'anglais moyen. L'autre idée sympathique du film, est d'obliger les protagonistes à jouer les morts vivants eux-mêmes, pour passer inaperçus et se sortir des pires situations. A part cela, la mise en scène n'a rien du dynamisme du remake du film de Roméro, sorti quasi simultanément en Grande Bretagne, ou du 28 jours plus tard de Danny Boyle.

Et si les maquillages sont réussis, on se désole de l'inconsistance des personnages secondaires. Il faut dire que les personnage du meilleur ami de Shaun, véritable nuisance ambulante, génère rapidement une indescriptible antipathie à son égard. Du coup, toutes ses actions, sensées amener l'hilarité, liée à son côté débonnaire et réfractaire, ne sont que crispantes. On attend donc sa mort avec impatience. Mais on ne vous dira pas si cela arrive effectivement…

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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