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RIGOR MORTIS

Un film de Juno Mak

"Rigor Mortis" mélange tout, mais avec un certain style

Dans une cour entre plusieurs bâtiments grisâtres, des cadavres et gravas jonchent le sol. Parmi eux, on trouve un acteur, étrangement blessé au sabre. Quelques temps avant, il avait emménagé dans l’immeuble, dans l’appartement 2442, où il comptait mettre fin à ses jours. Mais d’étranges phénomènes attirèrent son attention…

Le film coréen "Rigor Mortis", présenté dans le cadre des Journées des auteurs au Festival de Venise 2013, emprunte à de nombreux autres films de genre horrifiques, son ambiance et ses références. De l'immeuble et l'appartement, qui ressemblent à s'y méprendre à ceux de "Dark Water", aux jumelles fantômes aux cheveux longs et noirs, qui rampent désarticulées le long des murs (figure classique vue notamment dans "The Grudge" et ses suites), en passant par les personnages de vieux sorciers, ici en plus adeptes des arts martiaux, tout y passe.

Rajoutez à cela un soupçon de sortilèges, visant à transformer un cadavre en une sorte de vampire mort-vivant, et vous obtenez un mélange plutôt indigeste, que le style graphique, l'ambiance poisseuse et les plans tordus n'arrivent pas à sauver. Reste qu'on apprendra au moins que les chasseurs de vampires utilisaient du riz pour neutraliser leurs proies et faute de disposer de nos jours de vampires à pourchasser... ils cuisinent (sic ! il faut bien faire quelque chose de tout ce riz !). Un film foutraque doté d'une conclusion plutôt prévisible, mais qui confirme que certains ont trop regardé la télé ou trop été au cinéma.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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