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RENT

Un film de Chris Columbus

Rythmé mais un peu daté

ark et Roger partagent un appartement dans une rue mal famée de New York. N’ayant pas payé leur loyer depuis un an, ils se voient menacés d’expulsion, par l’un de leurs anciens colocataires, devenu gérant de l’immeuble. La veille de Noël, ils font la connaissance de Mimi, la voisine du dessous…

Chris Columbus, le créateur des Maman j’ai raté l’avion, et le premier réalisateur de la série des Harry Potter adapte avec Rent l’un des grands succès de Broadway de ces 10 dernières années. Traitant des relations d’un groupe de jeunes à la limite du squat, cette comédie musicale donne un aperçu de l’impact du sida sur les milieux artistiques et gay dans les années 80 - 90. Certes un peu nombriliste, puisque situé à New York et concernant des acteurs, musiciens ou danseurs en lien avec le music hall ou le monde la nuit, le scénario peut aussi déplaire par son côté catalogue de minorités (blacks, latino, gay, travesti...).

Cependant, par sa revendication d’un mode de vie bohême (c’est aussi le titre d’une des chansons phare), et son opposition certes un peu datée, entre créateurs fauchés et profiteurs capitalistes, le film trouvera forcément une certaine résonance chez les jeunes ou les idéalistes. On se laissera entraîner par ses rengaines rythmées, sur fond d’un rock léger. Et les messages, même assez basiques sur l’importance de l’amour et sur l’urgence de vivre, même s’ils sont ici liés à la maladie, touchent toujours au coeur. Un bon moment, plein d’espoirs déçus, et d’espoirs vivaces.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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