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REAL STEEL

Un film de Shawn Levy

Toute la dégoulinante gentillesse d'un pur produit Disney

Dans un futur proche, un ancien boxeur devenu manager, accepte le moindre combat minable pour le robot de 900kgs et 2m40 de haut dont il s'occupe. Apprenant la mort de son ex-femme, il se rend à une audience pour la garde de son fils, qu'il n'a jamais connu et qu'il n'a pas l'intention d'élever. Cependant, voyant qu'il peut tirer parti de la situation, en faisant chanter sa belle sœur, il passe un pacte avec le mari de celle-ci. Moyennant une somme d'argent, il leur donnera la garde de l'enfant, après l'été. Se précipitant pour acheter un nouveau robot, il va tenter d'en faire un champion, avec l'aide de son rejeton, plutôt doué pour la bricole...

Aux manettes de ce jeu vidéo grandeur nature, on trouve Shawn Levy, le réalisateur du méga-hit « La nuit au musée » mais aussi celui de « Crazy night », passant ainsi de la comédie au film d'action (ou plutôt de combat) avec valeurs familiales en plus. Car derrière la trame d'une simplicité presque écœurante, visant à entraîner et transformer un robot pour le faire gagner un combat, le but est de faire pleurer dans les chaumières, en orchestrant les retrouvailles entre un père irresponsable et joueur, et un fils débrouillard.

Sans aucune surprise, évitant heureusement le happy end total (mais le frôlant cependant de très très prêt), cette dégoulinante production Disney est principalement constituée d'une pénible et répétitive succession de combats entre robots. Il faut dire que la technologie d'aujourd'hui, « Transformers » oblige, permet de simuler en images de synthèses, les robots les plus complexes, le scénario se démarquant juste en nous rappelant qu'il ne s'agit que de machines et qu'elles ne sont capables que de singer ou d’imiter l'humain.

Au final « Real steel », au lieu de transposer la nouvelle éponyme de Richard Matheson (1956) dans le sud ensoleillé des États-Unis aurait mieux fait de s'en tenir au futur sombre et froid du roman en nous livrant un véritable film de science-fiction et non une ode à la famille décérébrée. Dommage pour le jeune canadien Dakota Goyo, véritable révélation d'un film qui passera sûrement directement au rayon « Enfants » de la Fnac.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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