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PRÊT À TOUT

Un film de Nicolas Cuche

Grossièrement tendre (ou inversement)

Max, 30 ans, est millionnaire depuis qu’il a créé un site de rencontre avec deux amis. Il n’est pas heureux pour autant et n’a finalement qu’un rêve : séduire Alice, dont il était amoureux quand il était à la fac. Mais tout semble les opposer et la jeune femme, qu’il n’a jamais revue depuis l’université, ne s’est jamais intéressée à lui…

Prêt à tout film movie

On peut éventuellement se satisfaire de regarder cette comédie romantique comme n’importe quelle guimauve prémâchée, si on apprécie par exemple ce genre de massage cérébral post-rude-journée. Après tout, la trame générale est sympathique et quelques moments de tendresse, d’audace et de drôlerie viennent agréablement ponctuer le récit. Oui mais…

Le problème… Non : les problèmes sont nombreux. Tout d’abord, le personnage incarné par Max Boublil est si agaçant et si peu attrayant que l’on a du mal à souhaiter qu’il réussisse son entreprise de séduction ! Quant à Aïssa Maïga, elle s’avère certes charmante mais son interprétation ampoulée n’est pas à la hauteur de son personnage engagé et idéaliste. Du côté des rôles secondaires, celui interprété par Redouanne Harjane s’avère plus que gênant, avec des sous-entendus pitoyablement lourdingues (et supposément drôles) sur ses propres attirances pédophiles ou sur les prétendues virginité et homosexualité de son comparse (Steve Tran). Comme beaucoup d’autres, Philippe Lefebvre ne fait pas non plus dans la légèreté en termes de jeu. On a heureusement droit à quelques protagonistes plus satisfaisants grâce à Chantal Lauby, Lionnel Astier, Jean-Michel Lahmi et surtout Patrick Timsit, vraie surprise du film avec une interprétation tendre et tout en finesse (comme quoi, le meilleur ne vient pas toujours de là où on l’attend).

Côté scénario, les quiproquos et les folies diverses du héros sont trop souvent excessives et lourdingues, plombant ainsi un film qui ne brillait déjà pas par sa mise en scène, caractérisée par une grande platitude, plus digne d’un banal téléfilm (d’ailleurs, Nicolas Cuche est un habitué des productions télé pour TF1 ou France 2, ce qui explique peut-être cela).

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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