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PRENDRE L'AIR

Un film de Nicolas Leclere

Léger mais réussi, en particulier grâce à Astrid Adverbe

Colette parvient à s’échapper de son hôpital psychiatrique afin de retourner dans le Sud, espérant retrouver un amour perdu…

Par moment, des films trouvent le chemin des salles de cinéma de manière totalement inattendue. C’est précisément le cas de "Prendre l’air", métrage tourné en 2008, qui reçoit aujourd’hui les honneurs d’une projection en salles, en l’occurrence dans un seul établissement parisien, le Cinéma Saint-André des Arts. Programmé dans le cadre d’un hommage à Astrid Adverbe, les spectateurs pourront ainsi découvrir cette histoire romanesque où une jeune femme s’échappe d’un hôpital afin de retrouver un ancien amant.

Road movie puis comédie romantique, le film vaut surtout pour sa propension à surprendre en permanence, l’incongru venant rompre à plusieurs reprises le faux réalisme établi. Et si les pérégrinations de cette jeune femme un peu déjantée parviennent à être cocasses, c’est grâce à Astrid Adverbe, la comédienne portant pleinement le métrage sur ses épaules. Sans tomber dans la surenchère gaguesque, le réalisateur parvient à trouver le ton juste pour soutenir le talent de son actrice, malgré des dialogues un poil trop plats.

Mais si "Prendre l’air" parvient à maintenir notre attention, c’est également grâce aux seconds rôles, tous masculins, tous leviers comiques indispensables. À ce titre, l’ex devenu moine et l’apprenti photographe de la dernière partie apportent un lyrisme qui renforce le charme du film. Malgré ses maladresses et son rythme nonchalant, ce moyen-métrage singulier dégage ainsi une émotion particulière, entre nostalgie et légèreté.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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