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THE PREDATOR

Un film de Shane Black

Une suite-remake des plus inutiles

Suite au crash, au Mexique, d'un vaisseau spatial, le soldat Quinn McKenna, envoyé sur place, perd la plupart des membres de son unité, après un combat avec une étrange créature. Conscient du danger que représente ce qu'il a vu, il envoie en douce un colis à son fils, Rory, avant que n'intervienne les membres de Stargazer, une agence supposée gouvernementale sensée surveiller ce qui tombe du ciel. Mais alors que Quinn est interrogé dans une base fermée, une autre créature semble prendre en chasse celle arrivée initialement...

Après plusieurs épisodes et quelques fights contre les mythiques Aliens, voici qu’une des créatures les plus féroce de l’univers débarque à nouveau sur terre pour faire face à quelques humains ne sachant toujours pas de quoi il s’agit, ni comment les vaincre. En cela, "The Predator" débute à la manière d’un remake du "Predator" (sans le « The ») de 1987 réalisé par John McTiernan, avant de bifurquer vers une histoire où privé et public se tirent la bourre et où les créatures sont plus dangereuses les unes que les autres, les méchants n’étant cependant pas forcément ceux qu’on croit.

C’est à Shane Black, scénariste de génie ("L’arme fatale", "Last action hero"), réalisateur d’ "Iron Man 3", "The Nice Guys" et "Kiss Kiss Bang Bang", et acteur du film original (et oui !), qu’a été confiée la mise en scène et le scénario. Malheureusement, son humour usuellement tranchant fait ici carrément flop, et l’on s’étonne vite de l’absence quasi totale de réalisme, rendant les scènes supposées flippante… tout juste ridicule.

Il en va ainsi de l’hallucinante évasion du camion militaire, qui si elle a le mérite de poser quelques nouveaux personnages à mi-parcours, plonge d’un seul coup le film dans le ridicule. Celui-ci ne s’en relèvera pas par la suit, ceci n’étant qu’un exemple, et chaque morceau de bravoure devenant par la suite systématiquement un fiasco scénaristique. Répondant au cahier des charges racial, genré et politiquement correct hollywoodien, ce nouvel opus agace vite, donnant plus envie de ricaner que de se cacher sous son fauteuil. Reste juste l’imposante créature initialement designée par le maquilleur culte Stan Winston, et l’incarnation qu’en fait Brian Prince, adepte de parkour grand de 2,15m, qui supporte parfaitement son costume de 20 kilos (dont la tête à elle seule en pèse 5). Le poids du scénario de "The Predator", lui, pèsera bien plus sur les paupières de ses spectateurs.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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