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LE PÈRE NOËL

Un film de Alexandre Coffre

Un conte de Noël efficace aux personnages attachants

Antoine a méticuleusement écrit sa lettre de cadeaux au Père Noël, mais ce qu’il voudrait le plus, c’est faire un tour en traîneau. Alors, lorsque celui-ci tombe sur son balcon, il pense que son rêve est en train de se réaliser. Et peu importe si l’homme en rouge lui répond de dégager, le jeune garçon ne lâche pas l’affaire. Va alors se créer un duo improbable entre un voleur pas très habile et un gamin prêt à tout pour que son vœu soit exaucé. Une folle nuit en perspective…

Alors qu’on avait beaucoup aimé son premier film «  Une Pure affaire » avec les excellents François Damiens et Laurent Lafitte, on avait beaucoup moins apprécié le suivant signé Alexandre Coffre, « Eyjafjallajökull », archétype de la comédie ratée. On n’attendait ainsi pas grand chose de son nouvel opus, un conte de Noël en bonne et due forme qui voit un voleur amateur grimé en Père Noël devoir faire équipe avec un jeune garçon. Avec le passif du metteur en scène et le postulat de départ, on imaginait même le pire avec une surdose de bons sentiments et des gags grossiers et surjoués. Pourtant, malgré nos a priori, c’est une comédie dynamique et rythmée qui nous est offerte en guise de cadeau à mettre sous notre sapin cinéphile.

Porté par un jeune Victor Cabal parfait et un Tahar Rahim qui assure le job, « Le Père Noël » enchaîne les séquences d’émotion et les sketchs amusants avec une maîtrise parfaite, trouvant à chaque fois le ton juste pour toucher les spectateurs. Bien évidemment, la relation entre cet Arsène Lupin du réveillon et ce jeune garçon qui rêvait tant de voir le Père Noël pour faire un tour de traîneau avance sur des sentiers battus, accumulant les clichés au fil de leurs aventures. Et les défauts d’écriture se font également ressentir avec ces galéjades maladroites et ces saynètes pas toujours très originales. Pourtant la magie (de Noël) opère, et cette jolie fable atteint ses objectifs : émouvoir et faire rire.

Film familial tendre et touchant, le métrage respecte à la lettre le cahier des charges de ce genre de productions hivernales tout en apportant ce petit supplément qui le rend si efficace. En plus de titiller nos zygomatiques, « Le Père Noël » magnifie également les toits de Paris, la ville illuminée de milles feux devenant un personnage à part entière. Sans postuler au titre de meilleur film de l’année, ce buddy movie sensible et distrayant est loin de la catastrophe initialement imaginée. Et le message naïf qui anime ce vaudeville est si bien enrobé qu’il devrait redonner le sourire à plus d’un. Mission réussie. Il est fort ce « Père Noël » !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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