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ON VA TOUT PÉTER

Un film de Lech Kowalski

Un documentaire bouillonnant mais trop mécanique

Un documentaire qui retrace le combat des ouvriers de GM&S pour sauver leurs emplois…

On va tout peter film documentaire image

Certaines projections cannoises sont marquées par des sifflets suite à la qualité discutable de certaines œuvres proposées, pratique qui n’a cessé d’amuser une presse qui se hâte de relayer ces fameux bad buzz. La séance d’"On va tout péter" à la Quinzaine des Réalisateurs aurait également pu faire l’objet de plusieurs articles tant celle-ci fut animée, et ce dès la présentation initiale. Sur la scène du Théâtre Croisette, la confrontation entre deux mondes a été frontale : les artisans de l’usine à rêves se sont retrouvés face aux ouvriers d’usines tout court. Et les revendications politiques de ces derniers ont eu du mal à se faire entendre parmi les protestations de la salle. Heureusement, le film qui suivait suffisait largement à faire écouter la voix de ces ouvriers de GM&S qui se sont battus des mois durant pour sauver leurs emplois.

Le cinéaste engagé Lech Kowalski en profite pour livrer un documentaire vibrant bien que trop classique. Ayant filmé plusieurs fois des groupes de rock, le réalisateur essaye d’insuffler la même énergie à son œuvre politique, retraçant en immersion les longues semaines de lutte contre le géant de l’équipement automobile. Chronique poignante de par son sujet, le métrage s’avère plus intéressant lorsqu’il questionne le poids des images dans ce genre de combats ou même la simple existence d’un groupe uniforme à l’heure où la société sacralise les individualités. S’il est passionnant de vivre un tel mouvement social au cœur même des murs de la manufacture, les arguments cinématographiques ont eux été totalement délaissés. Dommage, car le résultat n’aurait été que plus saisissant.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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