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OKKO ET LES FANTÔMES

Un film de Kitaro Kosaka

L’émouvant portrait d'une courageuse petite fille

Après la mort de ses parents dans un accident de voiture, la petite Okko se retrouve logée chez sa grand-mère de 70 ans, qui tient une auberge dans la ville thermale de Hananoyu. À peine installée elle découvre un jeune homme qui flotte dans les airs, dans sa chambre. Elle seule peut le voir. Bientôt, elle sera entourée de plusieurs fantômes et devra aider à l'auberge…

Adapté du roman d’Hiroko Reijo, cet anime japonais, découvert en compétition au dernier Festival d’Annecy, s’avère d’une tonalité globalement plutôt triste. Débutant sur les images d’un week-end idyllique dans une ville à la source thermale connue pour ses supposées propriétés de guérison, le film enchaîne immédiatement avec l’accident coûtant la vie aux parents sur le chemin du retour. Entraînant l’installation de la jeune fille, dans cette même ville, auprès de sa grand-mère aubergiste, cet événement sera aussi l’occasion de marquer un tournant dans l’existence de celle-ci, passant de l’enfance insouciante à un certain niveau de responsabilité.

Se centrant sur le portrait de cette jeune fille mise à l'épreuve, découvrant progressivement la nature des fantômes qui l'entourent, le scénario, touchant, aborde les questions du déracinement, la difficulté à se faire des amis (elle a surtout une rivale à l’école…), la possibilité de se rapprocher des adultes (elle sympathise avec une mystérieuse cliente régulière...), et surtout au final, la capacité à pardonner. D’une facture graphique plutôt traditionnelle (personnages aux grands yeux ronds, simplicité des décors riches mais statiques, fluidité des mouvements des personnages...), ce premier long métrage du directeur de l’animation sur "Le vent se lève" de Miyasaki mélange fantastique et éléments de vie quotidienne pour mieux décrire le cheminement psychologique de son héroïne. Plein de tendresse et de tact, "Okko et ses fantômes" fait preuve à la fois de fraîcheur et de fantaisie, tout en assumant sa nature de mélodrame.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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