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O CONSUL DE BORDEUS

La liste de Sousa Mendes

Au début de la seconde Guerre mondiale, Aristides de Sousa Mendes est nommé Consul du Portugal à Bordeaux. Dès 1939, en enfreignant les instructions données par son pays, Aristides va, avec l'aide du rabbin, délivrer des faux visas afin de permettre à un maximum de juifs et autres personnes en fuite, de quitter la France...

En retraçant une période de la vie de ce consul portugais, Correa et Manso vont racontez une page vraiment méconnue de l'Histoire de la seconde Guerre mondiale. Aristides de Sousa Mendes est, tout comme Oscar Schindler et bons nombres de héros restés dans l'ombre, un homme ayant risqué sa vie afin d'en sauver d'autres du joug nazi. Sauveur de plus de 30 000 personnes, dont 10 000 juifs, avant qu'il soit démis de ses fonctions par la dictature portugaise, De Sousa Mendes aura dû lutter jusqu'à la fin de sa vie miséreuse, victime de sa désobéissance. C'est donc à une page importante de l'Histoire que nous assistons ici.

Malheureusement, le traitement n'est pas à la hauteur du récit. Que ce soit dans la réalisation ou la photographie, ainsi que le jeu plus que pauvre des acteurs, tout laisse une impression de téléfilm. Le choix de ne pas faire de De Sousa Mendes le protagoniste principal – et de choisir plutôt un enfant fuyant les nazis - est des plus maladroit. En effet, l'histoire commence avec l'interview d'un vieux chef d'orchestre, soupçonné par une journaliste d'être un juif ayant fuit la France. Cet homme va nous raconter comment, après avoir perdu sa sœur pendant l'exode, avec l'aide du Consul de Bordeaux, il réussi à fuir les nazis. La journaliste n'est pas venue à sa sa rencontre par hasard et possède une information vitale pour ce vieil homme (SPOILER elle est sa nièce et sa sœur est en vie, fin de l'histoire FIN DU SPOILER) Quelle idée maladroite !

Imaginez Spielberg qui, réalisant "La Liste de Schindler", conterait l'histoire d'un garagiste, dont le frère était artisan dans un camp de concentration et ne battait des records de production qu'en présence des officiers nazis. Cet homme sauvé par Schindler apprendrait à la fin de sa vie, que son frère n'est pas mort et qu'en plus, la fille en rouge est sa sœur. Ça n'aurait plus rien à voir avec le film. Maladroit et mal écrit, "O Consul De Bordeus" n'en demeure pas moins un témoignage de l'Histoire. Peu importe la qualité du message lorsque ce dernier permet de faire perdurer les actes de véritables héros.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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