NOS 18 ANS
Les sous doués passent le bac en vacances
« Nos 18 ans » est un mélange de fraîcheur et de nostalgie. Dès les premières images, on se voit à la place des personnages et on se remémore cette époque (lointaine pour la plupart d'entre nous) du passage du bac, des premiers amours et de l'insouciance. Entre leurs tracas scolaires et amoureux, les personnages sont touchant et sonnent juste, bien loin des comédies estudiantines à l'humour ravageur (mais le « teen movie » est un genre à part entière, ne m'oublions pas et « nos 18 ans » n'en fait pas parti) qui envahissent nos écrans.
Nous sommes ici plus dans le cas d'un film « à l'ancienne », dans le genre d' « A nous les petites anglaises ». Les histoires d'amour des personnages sont ultra-simplistes (comme elles le sont à leurs âges) et en rapport avec leurs problèmes (études, déménagements,...). La différence entre 2 générations d'acteurs est intéressante dans le sens où nous sommes témoins des aventures des « enfants » qu'auraient pu avoir les personnages joués par Maruschka Detmers et Michel Blanc dans les années 80. Ce dernier est tout simplement saisissant dans son rôle de prof sadique au grand coeur « brisé ».
Ce que l'on peut par contre reproché à « Nos 18 ans » c'est une très mauvaise gestion de l'espace et du temps. Nos élèves sont a quelques jours de leurs épreuves de rattrapage et en dehors de deux pauvres scènes de révisions, on ne ressent jamais le stress de l'examen, et on ne sait pas quand a lieu l'épreuve (ils vont en vacances à la plage) qui ne devient alors juste un prétexte à ce que Lucas rende visite à son prof.
« Nos 18 ans » fera finalement passer un bon moment aux « jeunes » que nous ne sommes plus, qui ont passé leur bac au début des années 90, qui ont vu et écouté les multiples références culturelles qui emplissent le film (« Les valseuses »....) plus que les bacheliers des années 2000, qui seront probablement déconnectés avec leurs équivalents à l'écran. Mais contrairement au bac, et comme les diamants, l'amour est éternel et intemporel...
François ReyEnvoyer un message au rédacteur