Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

#MANHOLE

Un film de Kazuyoshi Kumakiri

Efficace thriller aux multiples rebondissements

Alors qu’il vient de fêter son enterrement de vie de garçon, Shunzuke Kawamura, promis à un bel avenir professionnel dans la compagnie de son futur beau père, se sépare de ses amis, et s’engage dans une ruelle, éméché. Il se réveille un peu plus tard, au fond d’un trou, avec au dessus de lui un regard ouvert mais inaccessible à cause d’une échelle en partie cassée. Il va alors tout tenter pour en sortir et se rendre à son mariage avec Sayuri…

#ManHole film movie

Venu du Japon, l’un des films d’actions présentés hors compétition au Festival de Berlin 2023 s’intitule "#ManHole", de l’hashtag que va utiliser le futur marié, pris au piège dans un trou, afin de tâcher d’attirer l’attention sur son cas, sur les réseaux sociaux. Après un générique en split-screen, censé montrer la débauche d’une nuit de fête, et sa silhouette un bouquet de fleurs à la main qui s’enfonce dans une ruelle sombre, voici donc l’homme qui se réveille, au fond du trou, blessé à la jambe et à la main. L’atout du film réside certainement dans l’utilisation de ces lieux étriqués qui servent de contexte à ce huis clos efficace, et dans lesquels l’homme ne va pas trouver qu’un cadavre de rat. Autour de lui, dans une ambiance bleutée rappelant le côté poisseux ou suintant du lieu, quelques rochers, des tuyaux rouillés, et une échelle cassée. Qu’à cela ne tiennent, l’homme commence à grimper...

Les obstacles vont donc naturellement se multiplier, pour cet homme dont la batterie de téléphone ne semble jamais s’épuiser, allant de la mousse toxique, aux rongeurs, en passant par une pluie torrentielle, ou des problèmes de géolocalisation… De quoi mettre déjà les nerfs du spectateur attentif à vif, avant les grands retournements de situation qui viendront ponctuer la seconde partie du métrage. Avec un personnage qui devient rapidement un peu douteux (il recontacte sans vergogne l’une de ses ex, il refuse l’implication de la police, il choisit comme pseudo #ManHole Girl, en se donnant 6 ans de moins pour qu’on s’intéresse à lui sur les réseaux…), il faut donc s’attendre à un dénouement complexe, qui viendra nous éclairer sur ses propres intentions. Allumant au passage les influenceurs et les attitudes sur les réseaux, ce thriller complexe, faute d’être complètement crédible, est en tous cas porté de bout en bout par un acteur qui s’en sort plutôt bien : Yuto Nakajima, du boys band japonais Hey! Say! JUMP.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

Laisser un commentaire