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MAGIQUE

Un film de Philippe Muyl

Pour quel public ?

Dans une ferme isolée, vivent Betty et son petit garçon de dix ans, Tommy. La solitude rend Betty très mélancolique et Tommy voudrait trouver le moyen de redonner le sourire à sa mère. La solution semble arriver d’elle-même quand un cirque vient s’installer en ville…

Comment parlera-t-on de ce film dans dix ans ? On dira : « tu sais, Magique, c’est le premier rôle de Cali au cinéma », en espérant pour lui qu’on ne réponde pas : « de qui ? »… Car ce n’est pas sûr qu’on se souvienne de grand chose d’autre. La raison à cela est la grande qualité du film qui s’avère être aussi son grand défaut. C’est avec une grande sincérité et une tendresse sans limite que Philippe Muyl nous raconte cette histoire d’amour, de solitude et d’espoir. L’espoir que l’on peut trouver le bonheur dans ce monde qui nous semble parfois si dur…

Il est facile de s’identifier à Betty, car la solitude et le manque d’amour, on connaît tous. On peut donc facilement se prendre d’affection pour tous les personnages de ce film. Le problème c’est qu’à vouloir nous donner des leçons de vie, on a l’impression d’avoir entendu le refrain mille fois, et on se pose forcément la question : il me prend pour un gamin ou quoi ? Ce serait d’ailleurs logique puisque l’on suit l’histoire à travers les yeux de Tommy, on suit son émerveillement, comme si l’on découvrait la vie en même temps que lui. On se dit alors que ce film sera plutôt destiné à un jeune public.

Mais quand on pose la question au réalisateur, il répond que c’est un film qui s’adresse à tout le monde. Je serais tenté d'être d’accord, mais il faut juste préciser qui est ce « tout le monde » là. Les enfants y trouveront leur compte : l’histoire est simple, drôle et rythmée par les nombreuses chansons du film (écrites par Cali et chantées par les acteurs eux-mêmes). Le temps de deux ou trois scènes, l’histoire frôle même le fantastique, ce qui permet de s’abandonner à un monde plus imaginaire et fantaisiste. Les adultes apprécieront s’ils acceptent leur condition de « grands enfants » et s’il prenne un ticket pour une heure trente de rêverie et non de réflexion. Enfin, les fans de Marie Gillain (n’est-ce pas messieurs) et de Cali (n’est-ce pas mesdames) auront forcément une bonne raison de se déplacer. Les autres prendront le risque de faire pendant la projection une overdose de bons sentiments.

Ce film n’est donc ni mauvais ni excellent, il demande juste à trouver son public. Pour les uns, c’est le film qui sera magique, pour les autres, ce sera le générique de fin.

Rémi GeoffroyEnvoyer un message au rédacteur

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