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LES LUMIERES DU FAUBOURG

Un film de Aki Kaurismäki

Une fin de trilogie bien triste

Koistinen est un gardien de nuit que toute l'humanité semble ignorer, voire mépriser. Il s'éprend d'une jolie blonde qu'il va tenter de séduire...

Présenté en compétition à Cannes, "Les lumières du faubourg" clos la triolgie sur les loosers et autres cabossés de la vie, entamée avec "Au loin s'en vont les nuages" et dont le point culminant fut sans conteste "L'homme sans passé". Grosse déception, ce troisième opus toujours décalé et pince sans rire s'avère une oeuvre sur la solitude bien moins mordante et drôle que les précédentes. Malgré un univers bien identifiable, intact, aux couleurs vieillottes et sombres, le réalisateur finlandais ne convainc pas tant la tristesse du propos envahit les rares moments de légèreté.

Sa mise en scène, minimaliste, flirte avec l'élégance des films muets de Buster Keaton et fait la part belle à des acteurs sans âge, perdus dans un pays sans lueurs. L'espoir a malheureusement ici disparu, laissant peu de place à un humour légèrement moqueur et cruel tout en restant infiniment révélateur des failles de l'humain. Janne Hyytianen occupe avec mélancolie le rôle magnifique de ce mort vivant qui espère encore en une justice du coeur. Mais il ne réussit pas à donner vie à un film qui se perd dans ses propres errances.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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