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LONDON HOUSE

Un film de David Farr, James Wong

Un cauchemar pour tous parents

Kate et Justin attendent leur premier enfant et viennent d’emménager à l’étage d’une maison-appartement londonienne. Un jour Kate rencontre sa voisine Theresa, elle aussi enceinte de quelques semaines de plus qu’elle. Les deux femmes se lient d’amitié et Kate décide d’inviter le couple à dîner, mais à l’issue du repas, un terrible événement se produit qui va fondamentalement modifier les rapports entre les deux couples...

Avertissons tout de suite que ce petit thriller britannique n’est pas à mettre devant tous les yeux. Si vous êtes un couple et attendez ou avez un enfant en bas âge, il serait peut-être plus sage de passer votre chemin. Le moins qu’on puisse dire c’est que « London House (The Ones Below) » cristallise toutes les peurs que des jeunes parents peuvent avoir lorsqu’ils attendent leurs premier enfant.

L’histoire est typique d’un thriller flirtant avec le film d’horreur. Un jeune couple emménage dans un nouveau logement et comme c’est souvent le cas en Angleterre, il s’agit d’une maison divisée en deux lots. A l’étage emménagent donc Kate et Justin, alors qu'au rez-de-chaussée, un autre couple, Jon et Theresa ont élu domicile. Les deux femmes enceintes de quelques semaines d’écart se lient très vite d’amitié même si l’on perçoit chez elles des différences de visions de la maternité. Toujours est-il qu’arrivée dans un environnement où elle ne connaît personne, Kate perçoit la présence de Thérésa comme une aubaine pour se sociabiliser. Elle s’empresse donc d’inviter le couple voisin à dîner dans leur appartement.

David Farr pose parfaitement le décor et les relations entre les protagonistes. C’est lors de ce dîner, l’une des scènes les plus intéressantes du film, que le propos esquisse une critique intéressante. En effet, l’auteur met en exergue la pression sociale exercée sur les couples qui sont bien-sûr censés procréer. Le couple du dessous, et surtout Jon le mari (archétype du parfait connard arborant toujours un air hautain et dédaigneux), se permet de poser des questions déplacées. Puis, une fois le drame arrivé et les relations complètement retournées, « London House (The Ones Below) » renvoie directement à Rosemary’s Baby et Les locataires de Roman Polansky. A mesure que la méfiance s’installe, le film revêt tranquillement ses allures d’efficace thriller. Il est néanmoins regrettable que le dénouement soit quelque peu attendu.

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

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