Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

LOFT

Un film de Kiyoshi Kurosawa

Ring version amorphe

Reiko, une romancière à succès, n’arrive plus à écrire et décide de s’installer à la campagne, loin de l’agitation urbaine. Elle y rencontre un archéologue victime d’étranges malaises depuis qu’il a déterré une momie vieille de mille ans…

Abus de ciné Visuel horizontal

Kyoshi Kurosawa, qui n’a décidemment que son patronyme en commun avec l’immense Akira Kurosawa, revient sur le terrain du thriller fantastique après ses plus ou moins réussis Cure et Kairo. Dans la veine des Ring, il livre une nouvelle histoire de fantôme dans un cadre très réaliste. Tourné en numérique et en décors naturels, le film tend vers une véracité qui tranche avec l’élément fantastique très éculé qu’il utilise, à savoir la momie.

Problème : celle-ci perd tout impact dès lors que l’intrigue se disperse dans une confusion narrative rapidement irritante. Entre ce qui demeure inexpliqué (la boue que vomit l’héroïne), ce que le montage et le filmage triture (les apparitions fantomatiques) et les digressions grotesques (la love-story pas crédible plus de deux plans et demi), Loft tourne rapidement à l’exercice de style passablement ennuyeux.

D’ailleurs, Kurosawa lui-même admet cette pesante confusion narrative, là où il tente (sans succès) de lorgner vers le thriller hitchcockien dans ce film de commande horrifique. Conjuguez cela à une technique douteuse (faux raccords multiples, lumière allant du très beau à l’immonde…), et vous obtenez un résultat assez décourageant qui entretient l’idée que les films de fantôme japonais ont fait leur temps.

Thomas BourgeoisEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire