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LIFE ON MARS

Un film de Wyatt Rockefeller

Une approche inattendue

Ilsa et son mari Reza vivent sur Mars, dans une unité d’habitation apparemment isolée, avec leur fille Remmy. A l’extérieur, il y a suffisamment d’oxygène pour pouvoir sortir et pour permettre l’élevage. Mais un jour, ils découvrent sur les vitres d’une des pièces l’inscription « Partez » peinte en grandes lettres. Les hurlements qui se font entendre au loin leur permettent de comprendre que trois individus rodent autour de la base. Deux d’entre eux, surgis de nulle part, tentent de kidnapper Remmy…

Life on mars film movie

Depuis "Total Recall" de Paul Verhoeven en 1990 et son scénario retord, et le très violent "Ghosts of Mars" de John Carpenter en 2001, on ne voyait pas bien ce que des cinéastes pouvaient encore apporter comme vision futuriste de la colonisation de la planète rouge. C'était sans compter sur l'approche réaliste et scientifique de Ridley Scott qui livra en 2015 un "Seul sur Mars" presque naturaliste, avec Matt Damon seul face à l’inhospitalité des lieux. C'était sans compter non plus sur Wyatt Rockefeller (dont c'est le premier long), certes toute proportion gardée. Car c’est encore une autre vision des difficultés de la colonisation qu'apporte ici l’auteur, confrontant une famille à ses propres zones d’ombre, alors qu’un accident sur Terre les a contraint à se réfugier ici et à vivre en quasi autarcie.

Chapitré à la manière d’un étrange requiem, autour des noms des différents personnages, et revenant en boucle sur cette colline proche où apparaissent les assaillants, servant d’étrange nécropole, "Life on Mars" surprend par l’orientation prise lors de chacune de ses parties. Positionnant dans un premier temps le spectateur aux côtés de la fille, ignorant finalement les agissements passés des parents, le scénario joue des zones d’ombre comme des soudains éclairs de violence, dévoilant au passage un bout de la personnalité de chacun des personnages et de l’histoire des lieux. Récit de survie, moins conditionné par l’hostilité du milieu que par l’attitude des humains entre eux, le film est aussi au final, un macabre conte initiatique. Un film à découvrir, pour les curieux qui ne s’attendent pas à des montagnes d’effets spéciaux.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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