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JOHNNY ENGLISH, LE RETOUR

Un film de Oliver Parker

Les parodies sont fatiguées

De retour d'une retraite dans un temple bouddhiste, l'agent secret Johnny English se voit attribuer une nouvelle mission : récupérer une mystérieuse clé USB. Mais dans l'avion qui le ramène à Londres, une fausse hôtesse de l'air lui dérobe l'objet...

Rowan Atkinson récidive cet automne avec son personnage d'agent secret britannique aussi décalé que maladroit et risible. Un homme qui porte le nom de Johnny English (Johnny « anglais »), pour le déshonneur de la couronne et de l'image du pays. Plus connu pour son rôle de Mister Bean, à la télévision, personnage finalement assez proche de l'espion qu'il compose, il livre ici son lot de grimaces habituelles et de maladresse permanente, éléments qui font aujourd'hui tout juste sourire mais ne surprennent plus.

Après le délire idiot du début concernant un apprentissage bouddhiste sensé lui redonner le contrôle de lui-même, nous avons droit, comme dans toute parodie de James Bond, à quelques gadgets mémorables, dont la Rolls Royce qui répond à son maître par commande vocale. Une source de gags malheureusement peu exploitée. Heureusement, l'agent le plus nul du Royaume invente cette fois-ci le concept de « poursuite flegmatique », seule vraie trouvaille du scénario. En effet, notre English, lancé à la poursuite d'un gangster façon Yamakasi, alors que ce dernier saute d'un immeuble à l'autre, utilise une grue de chantier présente sur les lieux, lorsqu'il prend une couverture pour couvrir les barbelés au-dessus d'une clôture et sauter par dessus, lui empreinte simplement une porte voisine, enfin, lorsqu'il descend tout un édifice par des échafaudages, lui prend tranquillement l'ascenseur !

Certains riront peut-être des quelques capacités surhumaines de notre héros. Vous pourrez en effet lui donner des coups de pieds dans les couilles autant que vous voudrez, il ne bronchera pas. Mais tout cela sent le réchauffé, malgré la bonne idée de l'affubler d'un assistant black, qui semble s'éclater en pouvant se lancer enfin dans une vraie mission de terrain. Bien plus doué qu'English lui-même, on se doute qu'il lui sauvera la mise à plusieurs reprises. Un film sans grande surprise. Et si les producteurs évitaient de mettre en chantier un troisième volet ?

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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