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LE JEU DE LA VÉRITÉ

Un film de François Desagnat

Consternant !

Fabrice, Pascal et Jules sont trois amis d’enfance qui adorent s’insulter mais qui s’aiment plus que tout. Durant l’une de leurs soirées, Jules a fait la surprise à ses compères d’avoir retrouvé la bombe du lycée, celle dont ils étaient tous les trois amoureux. Mais ils n’avaient pas prévu les évènements de ce repas mouvementé qui allait suivre…

À l’origine de ce métrage, il y a la pièce éponyme écrite et mise en scène par Philippe Lellouche. Pour cette adaptation cinématographique, ce dernier a décidé de passer les rênes à François Desagnat afin d’apporter un regard nouveau nécessaire pour ne pas tomber dans la simple transposition. Le postulat de départ reste le même : trois quadragénaires, amis depuis toujours, vont revoir la bombe du lycée dont ils étaient amoureux, mais la soirée ne va pas se dérouler comme prévu. Si les représentations théâtrales ont connu un vrai succès public et critique, le passage sur le grand écran est catastrophique, tout le piquant des répliques ayant disparu au profit d’un pathos exacerbé et exaspérant.

On retrouve tous les codes traditionnels de l’adaptation théâtrale, avec de longues tirades et une unité de lieu. Et les parades censées éviter le théâtre filmé s’avèrent être pathétiques, comme cette idée de faire changer les protagonistes de pièces toutes les cinq minutes, peu importe le souci de vraisemblance. Mais en plus de tous les nombreux défauts de mise en scène, le métrage enchaîne également les stéréotypes et les clichés à une vitesse folle. Face à un scénario outrancier, les acteurs ont également la mauvaise idée de jouer de manière grossière, exagérant chacune de leur mimique jusqu’à tomber dans le ridicule. Cette absence de subtilité à tous les niveaux est symptomatique de ce vaudeville complètement raté qui ne vaut absolument pas le détour.

Mais le pire dans ce naufrage cinématographique est certainement la lourdeur de l’humour, n’hésitant pas à enchaîner des blagues qu’on ne pensait même plus possibles (genre « si je touche un handicapé, je risque de devenir comme lui »). Et lorsque des acteurs tombés dans une caricature grotesque, multiplient les plaisanteries nauséabondes, sans aucun intérêt, il n’y a pas grand-chose à sauver de cette pseudo-comédie. Le seul point positif qu’on peut lui concéder est d’arrêter le massacre au bout d’1h25. Un favori pour le prochain « Flop 5 cinéma » de la rédaction !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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