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JEFF, WHO LIVES AT HOME

Jeff, un Tanguy aux grandes aspirations

‘‘Jeff who lives at home’’ se déroule sur une journée. Une journée typique, en apparence, pour Jeff, un trentenaire-ado attardé qui vit dans le sous-sol chez sa mère. Jeff est à la recherche de signes qui l’aideront à déterminer sa route, son avenir. S’en suivent une série de hasards, événements sans importance au premier abord et mini-drames qui l’amèneront à croiser le chemin de sa famille de façon inattendue...

Sortie en DVD le 10 octobre 2012

‘‘Jeff’’ commence tranquillement, sur le même rythme de croisière que la vie de son personnage, interprété par Jason Segel (‘’How I met your mother’’, et à venir cet été ‘‘The 5-years engagement‘’ avec Emily Blunt). Jeff traîne chez lui en vieux survêtement, fume des bangs, envoie sa mère bouler au téléphone quand elle lui demande un petit service. Et surtout, il attend un signe. Un signe qui lui indiquera quel chemin prendre, quoi faire de sa vie, un signe qui lui donnera un sens.

Si l’on écoute attentivement la mère (interprétée par Susan Sarandon, géniale comme à son habitude), Jeff semble rater sa vie autant que son frère (Ed Helms, le dentiste de ‘‘Very bad trip’’) semble réussir la sienne et son mariage semble être heureux. Une fois qu’on découvre que c’est loin d’être le cas (sa femme, jouée par Judy Greer, est au bout du rouleau), il faut un certain temps aux réalisateurs pour nous faire comprendre où ils veulent en venir et où ils veulent nous emmener. Mais finalement, en se laissant guider par la simplicité, la force tranquille et le charme des acteurs, ‘‘Jeff’’ s’avère être un film authentique et plein d’émotions.

Avant ‘‘Jeff’’ (présenté au Festival de Toronto 2011), les frères Duplass avaient réalisé ‘‘Cyrus’’ (sélection officielle du festival Sundance) avec notamment Jonas Hill, comédie qui offrait déjà une belle galerie de portraits. Cette fois, c’est Jason Segel qui tient le rôle principal. Segel est parfait, grand gaillard un peu pataud, simple, nature et attachant ; et son duo avec Helms fonctionne parfaitement. Sous son allure d’éternel ado, Segel interprète aussi celui qui sait et qui est présent pour les autres. Ainsi, chaque personnage apporte sa touche de sensibilité (Susan Sarandon et Judy Greer en tête, mère et épouse qui mènent tant bien que mal la barque sous leur propre toit). Et si le film met longtemps à démarrer, le spectateur sera surpris de se voir finir la larme à l’œil.

Stéphanie PalisseEnvoyer un message au rédacteur

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