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INFERNO

Un film de Ron Howard

On prend les mêmes et on recommence

Le célèbre Robert Langdon se réveille dans un hôpital florentin, victime d’amnésie. Alors qu’il va devoir s’appuyer sur le docteur Sienna Brooks pour retrouver la mémoire, il doit en même temps échapper à une organisation secrète et sauver le monde de leurs terribles plans…

Robert Langdon est un professeur réputé de symbologie, le seul à pouvoir décrypter les messages codés se cachant dans de célèbres objets ou œuvres d’art. Si ses travaux étaient d’abord universitaires, il va bientôt mettre ses compétences au service de l’humanité en sauvant le monde de terribles menaces. Pour y parvenir, il est accompagné dans sa quête par une jolie jeune femme brune. C’était le pitch de "Da Vinci Code". De "Anges et Démons" également. Et après une courte réflexion, c’est en fait également celui d’"Inferno". Rien de bien nouveau dans l’univers des adaptations de Dan Brown par Ron Howard… Tom Hanks continue ainsi son exploration de l’héroïsme américain mû par les valeurs de courage et d’abnégation (et ce n’est pas "Sully" de Clint Eastwood, attendu en décembre, qui devrait l’éloigner de son chemin). Et à l’image de Ron Howard à la mise en scène bien rodée, l’éternel Forrest Gump fait son job en restant parfaitement dans les clous, ne s’éloignant jamais du cadre ultra-codifié voulu par la production.

Pourtant, les premières minutes étaient bien plus prometteuses. Langdon se réveille amnésique dans un hôpital de Florence avec comme quasi-seul souvenir une image du campus de l’université voisine. La caméra est nerveuse, la mise en scène est floue et chaotique, plongeant le spectateur dans la même stupeur et paranoïa que le protagoniste. Malheureusement, au fur et à mesure que l’intrigue avance, le film reprend une trame linéaire bien plus classique où le rythme effréné n’empêchera pas les premiers bâillements. Si le puzzle psychologique est toujours efficace, il est beaucoup moins plaisant de se perdre dans les ramifications labyrinthiques de ces vastes complots, d’autant plus que l’aspect mystique est quelque peu délaissé au profit d’une vulgaire course contre la montre. Et ce n’est pas la présence au casting d’Omar Sy, une nouvelle fois anecdotique dans un blockbuster, qui va nous faire changer d’avis. Les aficionados aimeront. Les moins fans commenceront à se laisser. Et ceux qui n’avaient pas apprécié les premiers n’apprécieront pas ce nouvel opus. La faute à une impression de déjà vu impossible à négliger.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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