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ILS

Très haute tension en Roumanie

Cela fait trois mois que Clémentine et Lucas sont arrivés en Roumanie. Elle, professeur de français, et lui, romancier, ont pris place dans une grande demeure un peu isolée dans la banlieue de Bucarest. Un soir le téléphone sonne mais des voix étranges sont à l’autre bout du fil. Puis des bruits se font entendre au dehors et la lumière est tout à coup coupée… mais que se passe-t-il ? Que leur veulent leurs agresseurs ? Et surtout qui sont-ils ?…

Les frenchies à l’attaque du genre « cinéma d’horreur », ça donne toujours des frissons ! Parfois des frissons de déception (« Promenons-nous dans les bois », « Brocéliande »...), parfois des frissons de bonheur (« Haute tension », « La Colline a des yeux »...). Dévoilons tout de suite dans quelle catégorie est rangé ce dernier en date : « Ils » serait à mettre du côté des bonnes surprises. Très bien ficelé, il tient en haleine de bout en bout le spectateur et n’est pas sans rappeler les grands films d’horreur de ces dernières années, tels « Evil Dead », « Le Projet Blair Witch » ou les « Scream » de Wes Craven.

Alors oui, il est vrai, Palud et Moreau ne révolutionnent pas le genre d’un cinéma dont on a presque épuisé toutes les ficelles et les codes ; mais il convient simplement de saluer qu’ils parviennent habilement à installer une tension qui épuise physiquement le spectateur. Pour cela ils auront mélangé des ingrédients démoniaques : une histoire tirée d’un fait divers réel à vous glacer le sang, des décors étouffants (maison, bois et égouts), une caméra DV à l’épaule qui nous colle aux personnages, une lumière claire/obscure efficace et très belle, des effets sonores qui vous trotteront dans la tête encore longtemps et « Ils », ceux dont on ne connaît ni l’existence, ni les mobiles, ni les objectifs et qui martyriseront votre esprit à force de vous poser toutes ces questions qui ne trouveront réponse qu’à la fin du film...

A signaler également le très bon casting, Olivia Bonamy et Michaël Cohen étant des effrayés plus vrais que nature ! Une peur qui s’avère communicative...

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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