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HELLO GOODBYE

Un film de Graham Guit

Inégal

A plus de cinquante ans, Gisèle décide de s'intéresser de près aux racines juives de son mari. Peu à peu, après un premier voyage en Israël, elle l'entraine dans son obsession et dans l'idée d'un déménagement définitif...

Etrangement, on ne croit pas un seul instant au début de cette histoire, que ce soit aux états d'âmes d'une bourgeoise dont l'ennui entraîne son couple dans une remise en question de leur mode de vie et une recherche de racines, aussi peu palpables que d'apparence fictives. La rencontre avec la terre sainte (baisé au sol oblige), ses immigrés généreux, ses entrepreneurs véreux, rien ne sonne juste, et certainement les rapports Ardant / Depardieu, aussi perdus l'un que l'autre. Puis, une fois le véritable déracinement passé, on éprouve une certaine compassion pour ces deux amoureux que plus rien ne rapproche, et la seconde partie du film revêt alors un certain charme, cependant inégal.

Car le récit apparaît bien décousu, malgré quelques scènes amusantes: la classique circoncision, les prophètes surgis du désert... La description du pays ne va pas bien loin, se contentant d'aligner d'inégales appréciations de la paranoïa sécuritaire (l'excellente scène de l'explosion de la valise, le glacial passage de la douane, ou encore les allusions répétées au nombre de gynécos par habitant). Choisissant la voie d'une immigration classique, le scénario s'égare entre paperasserie et générosité aussi idyllique que soudaine. Dommage, car le film ne donne nullement au final, l'envie de s'installer ailleurs ou de découvrir les autres.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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