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HALLOWEEN ENDS

Un film de David Gordon Green

Une dernière danse avec Michael Myers

4 ans ont passé depuis les événements d’ « Halloween Kills« . Laurie Strode vit désormais avec Allyson, sa petite fille, et a commencé à écrire un roman sur son combat contre Michael Myers. Allyson tombe bientôt amoureuse de Corey, un jeune homme accusé de meurtre quelques années auparavant. Alors qu’elle avait facilité cette rencontre, Laurie commence à avoir des doutes sur le jeune homme tandis que la nuit d’Halloween approche…

Halloween Ends film movie

Comme son titre l'indique, "Halloween Ends" a la lourde tâche de venir conclure la trilogie entamée en 2019 avec "Halloween", (toujours avec David Gordon Green derrière la caméra, comme sur les deux précédents opus) mais également l'histoire de Michael Myers, l'un des boogeymen les plus célèbre du cinéma d'horreur et de son affrontement avec Laurie Strode.

L'histoire d'amour entre Corey et Allyson (la petite fille de Laurie) est l'un des deux points faibles du long-métrage, avec celui de la reconnaissance mutuelle entre tueurs (le Mal reconnaît le Mal, et comme dans "Highlander", à la fin il ne peut en rester qu'un !). Ces deux idées, qui sur le papier pouvaient être intéressantes, ne le sont finalement pas, la faute à un traitement beaucoup trop convenu, et qui même s'avère plutôt ridicule pour ce qui est de la relation entre Michael Myers et Corey. Cependant, la trajectoire du personnage de Corey demeure toutefois intéressante car le scénario pose et ouvre une réflexion (de façon plus ou moins nuancée) sur l'origine du Mal : un individu est-il intrinsèquement bon ou mauvais ? Ou est-ce que c'est la société qui créée ses propres monstres ? D'ailleurs, cette nouvelle trilogie n'a cessé de questionner la figure de Michael Myers en tant que croque-mitaine, représentation de la peur de chacun d'entre nous, représentation physique du Mal, etc.…

Le long-métrage s'avère assez pauvre en matière de meurtres graphiques, tout comme en quantité d’hémoglobine déversée, à l'exception de l'affrontement final (là ou l'opus précédent s'en donnait à cœur joie), préférant parfois le hors champs ou le flou au premier plan. De plus, le sentiment d'angoisse peine réellement à être distillé, tout paraissant téléphoné. La mise en scène de David Gordon Green ne réinvente pas les codes du slasher, mais reste tout de même de bonne facture. Enfin, l'affrontement final, qui ne pouvait être scellé que dans le sang, est un véritable moment de bravoure et de libération pour une femme, mais également pour toute une ville, et s’avère plutôt réussie.

"Halloween Ends" offre une conclusion qui ne surprend pas, mais qui parvient à esquiver une fin grand guignolesque. Toutefois, on ne peut que rester sur notre faim en regardant cette nouvelle trilogie qui ne parvient jamais à trouver une vraie identité par rapport à l’original, ni a égaler sa puissance.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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