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GROSSE COLÈRE ET FANTAISIES

Le pouvoir de l’imaginaire

Cinq courts métrages d’animation abordent le thème de l’imagination chez les enfants…

Grosse Colère et Fantaisies film d'animation animated movie

La « chouette du cinéma », que l’on a déjà pu voir dans des programmes comme "Les Ritournelles de la chouette" ou "La Chouette en toque", est de retour pour présenter cinq nouveaux courts métrages d’animation, intervenant durant de courtes transitions pour introduire ces jolis petits films et en souligner la morale. L’oiseau indique aussi le fil rouge de cette sélection : l’imagination des enfants, le pouvoir de l’imaginaire.

Le premier film, "Vague à l’âme" (7 minutes), réalisé par Cloé Coutel, est peut-être le plus saisissant esthétiquement parlant, avec ses dessins aux traits noirs sur un fond alternant le blanc et une aquarelle jaune-orangée. L’image est ainsi littéralement baignée de soleil pour nous faire partager un petit bout d’été avec une fillette qui s’ennuie un peu, toute seule sur sa plage, mais qui finit, grâce à son imagination et à sa capacité d’émerveillement, par s’amuser et danser avec les éléments qui l’entourent, comme un bernard-l’hermite ou de simples feuilles. Une très belle entrée en matière !

Vient ensuite le segment qui donne son nom au recueil, "Grosse Colère", d’après l’ouvrage de Mireille d’Allancé paru chez L’École des loisirs et bien connu de nombreux enfants et parents. Coréalisé par Célia Tisserant et Arnaud Demuynck, ce court métrage de 8 minutes reste fidèle aux dessins du livre et nous fait partager la manière dont le petit Robert gère sa colère, celle-ci se matérialisant en gros monstre espiègle, que le garçon finira par dompter.

Le troisième film, "Les Biscuits de mamy", est probablement le plus difficile d’accès pour les plus jeunes (rappelons que ce programme cible un public à partir de 3 ans), tant à cause de son thème que pour son récit plus complexe. En 13 minutes, le réalisateur belge Frits Standaert (qui avait lui aussi adapté un ouvrage de Mireille d’Allancé dans "Compte les moutons", qui faisait partie du programme "La Chouette, entre veille et sommeil") nous invite ici à accompagner le deuil du jeune Basile, qui parvient à accepter la mort de sa grand-mère grâce à son imaginaire et avec l’aide concomitante de souvenirs, de photos et d’une recette de gâteaux. C’est plein d’espoir et d’amour, ça fait du bien !

L’avant-dernier segment est une autre adaptation de Mireille d’Allancé par le même duo que "Grosse Colère". On retrouve ainsi Robert dans "Quand j’avais peur du noir" (8 minutes). Comme le suggère le titre, il s’agit cette fois pour le garçon de gérer ses angoisses au moment du coucher. Plus effrayant que les autres films (du moins pour les 3-4 ans), il met en scène les hallucinations de Robert, qui croit voir des monstres, des serpents et une inondation dans sa chambre. Il apprend à maîtriser sa peur grâce à son nounours.

Le programme se clôt avec le sympathique "La Trop Petite Cabane" (6 minutes) réalisé par Hugo Frassetto et inspiré d’un conte traditionnel. Un garçon se montre insatisfait vis-à-vis de la cabane que lui a construite son grand-père, estimant qu’elle est trop petite. Au fil d’un récit suivant un principe cumulatif, l’enfant doit par la suite composer avec un ver de terre, un poussin, une poule, un chien, un bouc et une vache, tout cela en suivant les conseils de son aïeul. Outre la fraîcheur de l’histoire, on appréciera le graphisme coloré utilisant majoritairement des formes carrées et rectangulaires.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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