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FUKUSHIMA, LE COUVERCLE DU SOLEIL

Un film de Futoshi Sato

Une œuvre maladroite et machinale

Le 11 mars 2011, un terrible séisme touche le Japon. Les jours suivants, les répliques exposent la centrale de Fukushima à une terrible catastrophe nucléaire…

Fukushima le couvercle du soleil film image

Décrire précisément ce qui s’est passé après le séisme du 11 mars 2011 au Japon est l’ambition de ce drame qui retrace, chronologiquement et sur plusieurs jours, les différents évènements ayant suivi ce terrible tremblement de terre. Avec ses multiples répliques et tsunamis, l’entièreté de l’archipel s’est rapidement retrouvée en danger, notamment en raison de la possible explosion de la centrale de Fukushima dont le système de refroidissement a été détruit. S’il ne s’agit pas d’un documentaire, le film reconstitue scrupuleusement les circonstances qui ont abouti à l’explosion de plusieurs réacteurs nucléaires. Beaucoup trop bavard, le film s’enfonce malheureusement dans une quête veine d’exhaustivité, annihilant complètement tout impact émotionnel.

Si cette volonté d’exposer une vérité la plus complète possible est évidemment louable, le réalisateur se perd dans la multitude de ses personnages, abandonnant toute ambition scénaristique au profit d’une succession mécanique de séquences présentant ses différents protagonistes : journalistes, membres de l’exécutif, responsables du groupe industriel, experts, employés du site ou encore simples habitants. Alors que nous aimerions ressentir la détresse d’une population grandement laissée dans l’inconnu et dont la peur ne cesse de grandir, le métrage se mue en un thriller anecdotique et rarement haletant. Bien qu’informatif, "Fukushima, Le Couvercle du soleil" apparaît plus comme un brouillon pseudo-journalistique que comme la grande tragédie cinématographique qu’il aimerait être.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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