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FRATÈ

Voyage en Corse très low cost !

Alors qu’il doit affronter la mort de son père, Dumè découvre avec stupeur l’existence d’un frère illégitime. Lorsqu’il se retrouve à devoir cohabiter avec celui-ci pendant trente jours, selon les vœux de leur défunt paternel, il va tout mettre en œuvre pour se débarrasser de lui rapidement. Et dans ce village corse, il pourra compter sur l’aide de ses amis…

Fratè film movie

S’amuser des clichés autour du caractère corse est un refrain que le cinéma français apprécie particulièrement, en témoigne le récent "Permis de construire". Et à l’image de celui-ci, le mariage entre l’âme de l’Île de Beauté et les réalisateurs métropolitains tourne souvent à la cacophonie voire au fiasco. Malheureusement pour nous, "Fratè" ne déroge pas à la règle. Il y avait pourtant dans cette histoire de conflit fratricide matière à dynamiser la comédie tout en lui insufflant un vent corrosif et mordant. Mais le résultat se contentera de saynètes enfantines.

En assistant aux obsèques de son père tant chéri, comme le veut le sens de la famille corse, Dumè était loin de s’attendre à la suite : la découverte d’un frère illégitime et l’obligation de cohabiter avec lui durant un mois. La rencontre entre ce fils adopté et ce fils de sang non reconnu laissait présager une réflexion sur ce qui unit un foyer et un questionnement sur la difficulté à trouver sa place et à se sentir reconnu par une communauté. Ces thématiques-là seront simplement effleurées, balayées par un scenario qui préfère enchaîner les séquences surjouées où l’affrontement tourne au combat de coqs de cour de récré, façon boulevard. Si le duo Ngijol / Guesmi est charmant à défaut d’être cocasse, le film paraît bien fade par rapport à la loufoquerie qu’il prétend déployer. Et ces vacances en Corse de grandement décevoir…

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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