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EPITAPH

Un film de Jung Bum-sik, Jung Sik

Une épitaphe pour « Epitaph »…

Un vieux médecin se souvient d’événements qui eurent lieu dans son hôpital durant quelques jours de 1942 : suite à un accident de voiture, une petite fille a été transportée dans le bâtiment où travaillait le docteur Park, jeune psychiatrique à peine sorti de ses études. Des fantômes commencèrent bientôt à hanter les nuits de la victime…

Le cinéma fantastique asiatique, en coma clinique depuis quelques temps, n’est pas encore mort mais cet « Epitaph » ne l’aidera pas à quitter son sommeil artificiel. Depuis « Ring » et ses multiples suites, il semble que les jeunes cinéastes d’Asie vouent leur carrière horrifique à reproduire interminablement les mêmes schémas narratifs et esthétiques, sûrs du succès de ces produits au box-office – tendance vouée à diminuer avec le temps, fort heureusement – et ce, indépendamment de quelques trop rares exceptions. Cet « Epitaph » n’en est pas une, d’exception, car les deux metteurs en scène plongent les pieds devant dans tous les archétypes possibles et imaginables du genre.

Les trois épisodes racontés ici traitent tous du rapport entre humains et fantômes, et tous à leur manière explorent les peurs induites par les présences spectrales, souvent effrayantes, parfois romantiques. Mais les réalisateurs ne réussissent jamais à titiller nos sentiments à cause d’épisodes bourrés d’images et de motifs mille fois vus, pas plus qu’ils ne parviennent à réunir ces trois histoires en un tout cohérent, et cela, en grande partie à cause d’une volonté dommageable de vouloir coller ensemble des pièces éparses d’un puzzle impossible. L’irruption croisée d’extraits musicaux de « Psychose » (par Bernard Hermann) ou des westerns d'Ennio Morricone est symptomatique du problème de ce blougi-boulga raté, qui donne parfois l’impression de regarder une suite de bandes-annonces incohérentes. Le film n’est pas encore prévu pour une sortie française, mais les Français ne ratent rien.

Eric NuevoEnvoyer un message au rédacteur

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