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DUO D'ESCROCS

Un film de Joel Hopkins

Divorce à l'anglaise

Angleterre. Parents de deux étudiants, Richard et Kate Jones sont divorcés. Ils ne se haïssent pas mais ils ont pris chacun un chemin différent. Ils se revoient de temps en temps lorsque leurs amis et voisins leur en donne l’opportunité. À la veille de la retraite, Richard se rend une ultime fois au travail. Surprise, il se retrouve devant une porte fermée, sa boîte ayant été anéantie par un homme d’affaires français. Au pied du mur, il retrouve son ex-femme pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Avide de vengeance, tous deux décident d’aller à Paris pour récupérer leur argent. C’est aussi une bonne excuse pour les deux anciens amants pour renouer des liens…

C’est l’été, et avec, son lot de comédies romantiques ! Cette fois, c’est Joel Hopkins qui s’y colle. Cet anglais de quarante ans n’en est pas à son premier love movie. En effet, il a déjà dirigé Emma Thomson dans "Last Chance for Love" en 2008, aux côtés de Dustin Hoffman. C’est lui aussi qui a mis en scène "Jump Tomorrow" et "Mariage et conséquences". C’est dire si Hopkins connaît le sujet du mariage puisque c’est le thème central de ses films.

Cette fois, le divorce mène la danse. Par l’intermédiaire de deux acteurs british incontournables, mais aussi deux frenchies trentenaires, le récit nous entraine au cœur de péripéties post-mariage. Heureusement pour Emma Thompson, elle a largement eu l’occasion de faire ses preuves, notamment dans "Love Actually", car ici, elle ne transcende pas l’écran. Sa fraicheur et sa spontanéité sont aux abonnés absents. Pierce Brosnan a quant à lui pris un sacré coup de vieux. Mou et à peine drôle, il a totalement perdu son charisme. James Bond est bien mort. On remarque aussi Timothy Spall, qu’on a vu dans "Il était une fois", et récemment primé à Cannes pour son interprétation du peintre "Mr. Turner".

Pour une comédie anglaise, il manque un élément primordial : l’humour. À part quelques répliques bien placées, l’ensemble reste plat. Et sinon, que dire des deux français ? Ils semblent posés là comme deux vulgaires objets : Laurent Lafitte, sous ses airs de salaud, n’apporte aucune touche tricolore et Louise Bourgoin aurait pu s’abstenir, son jeu étant mauvais et fabriqué du début à la fin.

Pas de grande surprise non plus du côté de l’écriture du scénario. Hopkins n’innove pas dans l’art de transmettre l’humour british. C’est pourtant l’atout de l’équipe qui n’est pas du tout exploité. Il est difficile de croire en l’histoire d’une jeune femme (Louise Bourgoin) qui épouse un homme (Laurent Lafitte) alors qu’elle ne l’aime pas. Ce côté là est mal approfondi, sûrement pour laisser le couple anglais au centre du récit.

Enfin, l’action est totalement absente dans ce long-métrage d’escrocs amateurs. On est bien loin d’une réussite historique. C’est dommage, car les ingrédients étaient intéressants mais la recette est ratée. Mais où sont donc passée la folie et l’ardeur engendrées par l’amour ?

Chloé HugonnencEnvoyer un message au rédacteur

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