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DREAM HOUSE

Un film de Jim Sheridan

Collage raté

Will Atenton a enfin décidé de démissionner. En rentrant chez lui, dans sa nouvelle maison, il l'annonce à sa femme, qui saute de joie. Installés ici récemment avec leurs deux filles, ils se sentent épiés, l'une des gamines croyant voir une silhouette d'homme dans la nuit enneigée...

« Dream house » est de ces suspenses qui arrivent après la bataille. De ces films qui dévoilent bien trop vite un secret, sans prendre même le temps de semer le trouble, de lancer de réelles pistes. De ces scénarios qui ne prennent même pas la peine de relier les éléments entre eux, ou d'aller au bout d'une seule idée, se contentant de piocher de-ci, de-là les bonnes idées des autres, développées parfois dans de bons films. Prenez donc un soupçon de « Amityville » ou « Shining », avec de mystérieux meurtres ayant eu lieu dans une maison, ajoutez une entourloupe au choix entre « Sixième sens » de Shyamalan et « The nines », une pincée de « Deux soeurs », et tentez de greffer là-dessus une injustice flagrante, et vous arriverez peut-être à cette « maison de rêve ».

Si Daniel Craig fait ce qu'il peut pour paraître étonné de ce qui se passe et de l'attitude des gens qui l'entourent, Rachel Weisz semble quant à elle bien amorphe et Naomi Watts, qui joue la voisine attentionnée mais inquiète, est elle carrément aux abonnés absents. On se demande comment le réalisateur de films politiques et sociaux percutants comme « My left foot », « Au nom du père », « The boxer » a pu se laisser convaincre de participer à la concoction de cette épouvantable soupe hollywoodienne. Un film à éviter, à moins que vous aimiez vous aussi manger à tous les râteliers.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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