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DOFUS - LIVRE 1 : JULITH

Une vivifiante adaptation

Dans la cité de Bonta, le petit Joris, élevé par son papychat Kerubim, est bien déçu quand celui-ci refuse de l'emmener à un match de BoufBowl. Alors que ce dernier lui demande de surveiller son magasin, il décide de se rendre au stade tout de même...

Il faut bien avouer que depuis qu'on avait découvert deux scènes du film en 2015 au Cartoon movie, on était assez impatient de voir ce qu'allait donner cette adaptation du fameux jeu vidéo en ligne "Dofus" de la société française Ankama (60 millions de comptes ouverts, 1,5 million de comptes actifs par mois), dont l'univers a été créé par Anthony Roux (dit Tot) avant de devenir comme « Wakfu » une série télé animée. Et le moins que l'on puisse dire est que l'on n'est nullement déçu, l'œuvre convoquant à la fois imaginaire, humour et émotion, tout en maintenant tout au long de ses 1h38, un rythme soutenu qui devrait capter l'attention des plus petits.

L'univers visuel convoque d'emblée la magie, avec la maison vivante dans laquelle vivent papychat et Jojo, la ville à l’architecture toute particulière et les paysages spectaculaires ou féeriques (notamment la dimension parallèle et ses "temples" flottant dans les airs). Si l'animation n'atteint pas la fluidité ou le niveau de détails d'un Miyazaki, elle nous entraîne tout de même dans un monde peuplé d'étranges créatures, où les repères familiers ne manquent pas, malgré une mythologie un peu complexe pour les non-habitués du jeu.

Ici, on nous parle de Dofus ébène (sorte d'œuf fendu habité par une âme de dragon...) et de Dofus ivoire (un autre œuf blanc... avec ses propres pouvoirs), mais aussi de match de BoufBowl, un jeu dont les principes resteront mystérieux jusqu'au dénouement de l'histoire. Mais c'est lorsque le scénario s'intéresse au passé de Joris, à ses parents disparus et qu'on nous parle de réincarnation, de magie noire et de défenseur de la planète, que l'émotion finit par jaillir.

En attendant, l'humour n'est pas en reste (avec une patte très "manga") et adopte des allusions sexistes ou sexuelles plutôt amusantes, tandis que les personnages conservent suffisamment de mystère pour générer une vraie curiosité. Quant aux quelques batailles, elle sont rondement orchestrées, alliant poses impossibles, angles spectaculaires et arrêts sur image très connotés anime japonaise. Maintenant que l'on a fait connaissance avec Joris et sa copine Lilotte, vivement le Livre 2 !

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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