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DIRTY PAPY

Un film de Dan Mazer

Bienvenue à Clichéland !

Jason est un jeune avocat dans la firme familiale. Alors qu'il s’apprête à se marier, le décès de sa grand-mère vient tout chambouler. Il se retrouve dès le lendemain en road-trip avec son grand-père et découvre alors un vieil homme loin de tout ce qu'il pouvait s'imaginer…

Pour un film qui se targue d'être entre "Very Bad Trip" et "Spring Breakers", on peut dire clairement que c'est raté. Alors que ces deux films s'appuient sur des scénarios plutôt bien écrits, une mise en scène classique mais tenue et un casting d'acteurs à la puissance comique reconnue (mention spéciale à Zach Galifianakis), "Dirty Papy" n'a rien de tout ça. Ce film n'est qu'une suite de scènes déjà vues des milliers de fois dans les nombreuses comédies américaines qui débarquent régulièrement dans nos cinémas. Entre un humour des plus potaches et des personnages poussés aux extrêmes de tous les préjugés, ce long-métrage est une épreuve. Ce qui n'est pas forcément une grande surprise lorsque l'on regarde la filmographie de son auteur Dan Mazer qui ne se compose que d'une seule autre réalisation : le raté "Mariage à l'anglaise".

On aurait au moins pu espérer que la mise en scène ou bien les acteurs (Robert de Niro et Zac Efron) sauvent un peu "Dirty Papy", mais non, ils contribuent grandement à la plongée à corps perdu dans les clichés aussi offensants les uns que les autres. Entre le grand-père retraité de l'armée qui revit en devenant veuf et le jeune premier enfermé dans une vie qui n'est pas la sienne à cause de son père et de sa petite amie tyrannique et juive (c'est important car ça permet au réalisateur de faire encore quelques blagues bien lourdes sur la religion), faites votre choix ! Et c'est sans parler de tous les seconds rôles et les figurants. On retrouve bien sûr le sportif décérébré, le rasta vendeur de drogues, les hippies en colère contre le monde ou encore la fille nymphomane. Les femmes sont d'ailleurs présentes principalement pour des ralentis sur leurs formes en maillot de bain ou bien pour représenter la petite copine castratrice comme trop souvent dans ce genre de films. Une tare dont beaucoup de comédies américaines ont du mal à se détacher.

Pour ce qui est du scénario et de la mise en scène, retour à « Clichéland » avec un road-trip, des concours de cul sec d'alcool dans les fameux gobelets rouges (au ralenti s'il vous plaît), une soirée en boîte de nuit, une bagarre dans une ruelle, bref rien de neuf sous le soleil de Floride. Si bien que l'on peut deviner la fin du film dès ses premières minutes. Ces premiers instants qui résument d'ailleurs déjà l'humour qui va nous être servi durant une heure et demie. Un chose est sûre, en sortant, on a qu'une envie, celle de se ruer devant "Very Bad Trip" ou bien les films de Kevin Smith pour se rappeler que les comédies américaines peuvent être drôles voire innovantes.

Quentin ChirolEnvoyer un message au rédacteur

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