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DEPUIS QU'OTAR EST PARTI

Un film de Julie Bertuccelli

Un bijou de tendresse familiale

Une grand mère a comme seule fierté la réussite de son fils, Otar, qui vit à Paris. Ce dernier, est pourtant décédé peu après son arrivée. Mais sa petite fille décide de continuer à le faire vivre au travers des lettres que sa mère (la sœur d'Otar) dit recevoir de lui…

Si l'intrigue de base semble une belle supercherie (assez proche de celle de Goddbye Lenin !, qui sort ces jours-ci), c'est dans le regard de cette mère, petite mamie pétillante de vie et de malice, qu'on trouvera l'âme de ce long métrage envoûtant et bouleversant. En effet, l'actrice de Voyages d'Emmanuel Fienkel, y est toute frêle d'apparence, mais pleine d'espoir de revoir son fils, et de connaître enfin ce pays et sa culture qu'elle affectionne. Bouleversante de bout en bout, elle donne la réplique à deux autres formidables actrices, interprétant deux personnages forts, enfermés dans leur (ou leurs) mensonges.

La réalisatrice nous montre les étincelles de vie que créent les habitant d'un pays en décrépitude, à l'image de la Russie, mais dont les habitants sont fiers et souriants. Elle nous fait voir l'espoir, l'image mise en ce pays qu'est la France, et les déceptions que cela peut engendrer. Patiemment, elle tisse les mensonges qui en entraînent d'autres, et qui pourtant révèlent la vie de chacune de ses discrètes héroïnes. Elle nous donne à aimer une famille unie, que l'on gardera en mémoire longtemps.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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