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DE L'EAU POUR LES ÉLÉPHANTS

Un film de Francis Lawrence

Romance, saltimbanques et pachyderme

Dans l’Amérique des années 30, où la grande dépression et la prohibition font rage, le cirque des frères Benzini va de ville en ville apporter un show des plus extraordinaires, incluant trapézistes, clowns, animaux féroces… Parmi tous ces enchantements, une belle acrobate à la chevelure rayonnante propose un numéro équestre, dont la grâce éblouit. Ayant tout perdu, le jeune Jacob, élève d’une prestigieuse école vétérinaire, va proposer ses services à ce cirque, et se verra confier le soin de l’éléphant, nouvelle attraction au potentiel commercial exponentiel…

Adaptation libre du roman de Sara Gruen, « De l’eau pour les éléphants » est le récit d’un vieil homme de plus de 90 ans, relatant son passé dans l’un des cirques les plus beaux des Etats-Unis, le cirque des frères Benzini. C’est donc académiquement et de manière fidèle à l’ouvrage, mais maladroitement il faut le reconnaître, que Francis Lawrence (réalisateur) a choisi d’ouvrir son film, en écoutant ce vieux monsieur nous narrer son histoire...

Oubliant peu à peu cette gaucherie, le spectateur est invité à pénétrer dans l’univers de ces saltimbanques itinérants, découvrant les numéros et prouesses qui méritaient la clameur du public, à travers les yeux de Jacob, un jeune étudiant à la recherche d’une nouvelle vie. Un peu à la « Moulin rouge » de Baz Luhrman, notre jeune ingénu va tomber sous le charme de la star du show, la belle Marlena, interprétée par la talentueuse Reese Witherspoon. Malheureusement celle-ci est déjà la compagne de l’exubérant et colérique August, interprété par Christopher Waltz (abonné depuis « Inglorious basterds » aux rôles de ‘salaud de service’).

C’est donc ce triangle amoureux qui sera le centre de toutes les attentions. Néanmoins, ce sont peut être les incroyables prouesses de Rosie, l’éléphante d’une cinquante d’année, qui émeuvent le plus. Entre les tours qu’elle est capable de réaliser et la cruauté dont August va faire preuve à son égard, la pachyderme à la peau tachetée en ferait presque oublier ses collègues de plateau ! Mise à part la merveilleuse Reese Witherspoon, dont la performance de gymnaste et de dompteuse d’animaux est assez remarquable pour être soulignée !

Même si F. Lawrence réussit à nous emmener dans son univers, on regrette qu’il n’ait pas assez misé sur la magie et l’émerveillement que créent les cirques dans les yeux des petits et des grands, et sur l’émotion que cette belle histoire d’amour torturée pourrait provoquer.

PS : N'attendez pas qu'on amène de l'eau à l'éléphant ! Il aura de la limonade, du whishy mais pas une goutte d'eau !

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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