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LE CONTRAT

Un film de Bruce Beresford

Situations improbables et dialogues ineptes

Ray Keene est prof de gym. Pour renouer des liens avec son fils, il l’emmène en randonnée en montagne. Malheureusement, en cours de route, il repêche un policier quasi mort, qui tient menotté un tueur à gage, devenu prisonnier à cause d’un fortuit accident de voiture…

« Le contrat », nouveau film de Bruce Beresford (« Miss Daisy et son chauffeur ») est une sorte de film policier, confrontant un homme quelconque (le prof de gym, alias John Cusack) au plus méticuleux des tueurs à gages, qui bien qu’étant prisonnier, fera tout pour réaliser son contrat. Après quelques scènes d’introduction plutôt efficaces, assassinat d’un fils de milliardaire déguisé en accident, capture du chef de gang, les choses se gâtent plutôt rapidement.

Hormis les dialogues machistes à la limite du supportable sortis de la bouche de la nouvelle recrue de l’équipes de tueurs, partis à la poursuite du prof, pour libérer leur chef, on a aussi droit à quelques perles de la part des deux improbables agents du FBI chargés eux aussi de retrouver le supposé fugitif. Ajoutez à cela des situations pas crédibles pour deux sous, comme la traversée d’une rivière de rochers, à l’aide d’un pont non contreventé et bien peu solide, un crash d’hélicoptère en forêt dont tout le monde sort indemne ou encore des fusillades frontales durant lesquelles aucune balle n’atteint son objectif, et vous aurez une idée du naufrage.

Rien dans ce film n’est crédible. Même les acteurs ne semble pas convaincus, hormis peut être Morgan Freeman, sensé être incarné un méchant galant et inusables, que rien ne saurait empêcher de mener à bien sa mission. Malgré quelques sournois dialogues plutôt intéressants, son double jeu n’est finalement pas non plus plausible, ni la plupart de ses réactions, finalement favorables au duo père fils qui le séquestre. D’impitoyable, il passe à paternaliste de manière trop téléphonée. Quant à John Cusack, il est proprement inexistant, réagissant, comme l’ensemble des personnages, pourtant sous menace de mort permanente, avec un sang froid et un calme totalement hors contexte. Par pitié, qu’on nous évite une suite.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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