LE CONCILE DE PIERRE

Un film de Guillaume Nicloux

Un récit fantastique un peu trop statique, et qui manque d'originalité

Il y a plusieurs années, Laura Siprien est allée jusqu'en Russie pour adopter Liu-San. A l'approche du septième anniversaire du jeune garçon, de drôles de phénomènes surviennent et le fils et la mère font tous les deux les mêmes rêves. Laura se demande alors qui est vraiment son fils...

Adapté d'un récit de Jean-Pierre Grangé (L'Empire des Loups, Les Rivières Pourpres), Le Concile de Pierre explose dans tous les sens : abondance de paysages, de langues diverses, de signes, à tel point que finalement, le spectateur ne parvient plus à se fier à quelque personnage que ce soit, rendant ainsi son implication dans le récit tout bonnement impossible. Le personnage interprété par la belle Monica Bellucci pâtit de la lourdeur de la mise en espace, puisque la mère, sensée se battre pour protéger son fils, semble plus subir les évènements que les provoquer.

En outre, Moritz Bleibtreu incarne un Russe toujours sur la corde raide (peut-on vraiment lui faire confiance, me suis-je demandé durant tout le film, sans que cela ait vraiment la moindre importance), tandis que Catherine Deneuve en femme de poigne, reste peu crédible. Les seconds-rôles eux-même, sensés prendre une importance au fil du récit, ne sont utilisés que dans une nécessité scénaristique et n'apportent donc rien au propos.

L'univers fantastique n'est reconstitué que par les étranges visions de Laura. Nicloux n'a malheureusement pas su tirer le meilleur des différents voyages de la jeune femme de par le monde, qui livrent pourtant de magnifiques paysages déroutants, lieux de rencontre idéale avec l'imaginaire. A l'image de la scène finale, pas très originale, le film laisse un goût amer, et le tout reste difficile à avaler.

Lucie AnthouardEnvoyer un message au rédacteur

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